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Le dimanche 17 mai dernier, Olivier Véran, ministre de la Santé, a promis que le gouvernement veillera à l’augmentation des salaires à l’hôpital et à l’assouplissement des 35 heures de travail des professionnels de santé.

Une augmentation des rémunérations et des temps de travail bien plus souples

Le gouvernement va augmenter les rémunérations à l’hôpital et créer un cadre beaucoup plus souple” pour le temps de travail des professionnels de santé, a annoncé Olivier Véran le 17 mai dernier en réponse aux appels à la reconnaissance des personnels de santé. “Il faut travailler à une augmentation des salaires des personnels hospitaliers, au-delà des primes”, a-t-il rapporté au Journal du dimanche.

Le ministre a également annoncé qu’un “Ségur de la santé” sera lancé le 25 mai prochain “avec une grande réunion multilatérale des partenaires sociaux au ministère cet été pour traduire tout ce qui peut l’être dans le prochain budget de la Sécurité sociale”.

Concernant les 35 heures, “la question n’est pas déréglementer le temps de travail. Il ne s’agit pas d’obliger des gens à travailler davantage, mais de créer un cadre beaucoup plus souple pour permettre à ceux qui le souhaitent de le faire ou d’organiser leur temps de travail différemment. Sans pression. De nombreuses infirmières sont contraintes de faire des « ménages », c’est-à-dire des heures supplémentaires, illégalement, dans d’autres établissements. Si des salariés de l’hôpital souhaitent travailler davantage et augmenter leur rémunération, il faut que ce soit possible”, a ajouté Olivier Véran.

La nation va devoir faire un effort important pour reconnaître leur rôle

La nation va devoir faire un effort important pour reconnaître leur rôle”, a également ajouté Olivier Véran. Il a également annoncé vouloir “rapidement atteindre un niveau de rémunération correspondant au moins à la moyenne européenne [44 000 euros par an]. Il faudra de l’argent nouveau. C’est nécessaire, il n’y a pas d’argent magique, il faudra donc faire des choix.” Le ministre s’engage de surcroît “à sortir du dogme de la fermeture de lits. Médecin hospitalier, j’ai connu les brancards dans les couloirs, ce n’est plus acceptable.”

Par ailleurs, Emmanuel Macron a annoncé le 15 mai dernier, à l’occasion d’une visite à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, vouloir “mettre fin à la paupérisation des personnels soignants et d’être au rendez-vous”. Une annonce prise avec des pincettes par les professionnels de santé qui tentent de se faire entendre depuis des mois afin d’avoir davantage de considération et de moyens.

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