Alors que les campagnes visant à supprimer le plastique de notre quotidien ainsi que les campagnes de sensibilisation sur le rejet des déchets plastiques dans les océans ne cessent d’augmenter ces dernières années, l’industrie qui produit le plastique, elle, ne s’est jamais aussi bien portée et a connu une hausse significative en 2017.
UNE AUGMENTATION DE LA PRODUCTION DE PLASTIQUE
L’association européenne PlasticsEurope a récemment publié un communiqué de presse dans lequel elle fait état de la situation de la production du plastique dans le monde. Le résultat est sans appel, la production de matières plastiques dans le monde a augmenté de 3,9 % soit 348 millions de tonnes produites cette année. En tête de file de cette production de masse, l’Asie qui, en comptant la Chine, le Japon et le reste des pays asiatiques, représente à elle seule 50 % de la production de plastique. L’Europe, quant à elle a diminué sa production de 7 % cette année.
Malgré tout, il y a quelques mauvais élèves en Europe, avec à leur tête la France. En effet, la France à elle seule est responsable d’une plus grande production de polytéréphtalate d’éthylène que l’Europe entière à cause de sa consommation excessive de bouteilles jetables en plastiques qui sont fabriquées à partir de ce composant. Un constat inquiétant dans un monde où la production de plastique a augmentée d’un tiers en seulement 10 ans.
EN HAUSSE MALGRÉ UNE MAUVAISE PRESSE
Ce qui peut paraître contradictoire, c’est que la production du plastique connaît une hausse alors qu’elle n’a jamais eu autant mauvaise presse. Les études montrant la nocivité du plastique se multiplient, en particulier en ce qui concerne le polytéréphtalate d’éthylène (PET), le 4e plastique le plus produit au monde et qui entre dans la composition de nos bouteilles plastiques mais aussi dans la création de certains de nos vêtements en fibres synthétiques. En effet, les bouteilles fabriquées à partir du PET peuvent relâcher des composants chimiques toxiques comme le Bisphénol A lorsqu’elles sont exposées à certaines matières telles que l’alcool ou alors lorsqu’elles sont laissées trop longtemps exposées à une température chaude. C’est pourquoi il est vivement recommandé de ne pas réutiliser les bouteilles en plastique une fois qu’elles sont vidées, mais cela augmente la quantité de déchets plastiques donc il vaut mieux utiliser des bouteilles en verre ou fabriquées dans une matière non dangereuse.
Le plastique n’est pas seulement nocif pour notre santé, il l’est également pour les écosystèmes victimes de notre manque de considération lorsque nous jetons nos déchets plastiques sur les routes ou dans les océans. Des campagnes de sensibilisation sont effectuées un peu partout dans le monde et le nageur Benoît Lecomte a également entrepris une traversée de l’océan Pacifique pour montrer au monde toutes les immondices que l’on rejette dans l’océan. Une nage de 9 000 km pour la sensibilisation des esprits.
Le chiffre du jour : 9 000 km : c’est la distance que le nageur franco-américain Benoit Lecomte va parcourir dans sa traversée à la nage du Pacifique entre Tokyo et San Francisco ! Cet exploit sportif vise aussi à alerter sur la pollution des océanspic.twitter.com/a4IQFRgMs3
— La France au Japon (@ambafrancejp) 5 juin 2018
Par Victoria Perez, le
Source: Konbini
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