Les voyages à des milliers de kilomètres de la Terre ne sont pas sans risques. Et si les astronautes se retrouvent sans approvisionnement, comment feront-ils pour se soigner en cas de maladie ?
Les approvisionnements en médicaments des astronautes
L’apesanteur durant les voyages spatiaux peut être source de nombreux problèmes, tels que la perte de masse musculaire et osseuse, la diminution de la fonction rénale, l’affaiblissement du système immunitaire et bien d’autres encore. De ce fait, s’approvisionner en médicaments devient une priorité, surtout si le voyage risque d’être long. Il est tout de même à noter que, en orbite, la durée maximale des médicaments est de deux ans, tandis que les produits biologiques peuvent être conservés six mois maximum.
Heureusement, il existe un programme de médecine spatiale de la NASA appelé TRISH ou Institut de recherche translationnelle pour la santé spatiale. Ce dernier est en charge de la préparation des médicaments à la demande. Pour ce faire, les astronautes peuvent réaliser les médicaments à bord d’un navire ou à la surface de la planète rouge. Ce projet est dirigé par le BCM (Baylor College of Medicine), le MIT (Massachusetts Institute of Technology) et l’UC Davis (université de Californie, Davis).
Les découvertes du TRISH
La recherche du TRISH se focalise actuellement sur le moyen de maintien de la masse osseuse. Et cela, même si le voyage ne dure que quelques mois. Toutefois, pour des résultats plus satisfaisants, le déroulement du développement des médicaments doit se faire sur plusieurs années. D’ailleurs, le TRISH, avec l’aide de Kevin Yates, a déjà réussi à créer une nouvelle usine de médicaments biologiques qui a permis de produire de la laitue contenant une version humaine de l’hormone parathyroïdienne (PTH). Cette dernière peut contrer l’arthrite, elle favorise la croissance osseuse. Le produit a déjà été présenté pendant la réunion de printemps de l’American Chemical Society à San Diego.
D’autres produits ont également été testés par le TRISH. Yates affirme : « Je serais très surpris que, au moment où nous envoyons des astronautes sur Mars, les plantes ne soient pas utilisées pour produire des produits pharmaceutiques et d’autres composés bénéfiques. »