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Cette intrigante araignée moitié mâle moitié femelle semble défier les lois de la nature

Puisque sans contrefaçon je suis un gynandromorphe bilatéral

araignée
— © Albert Kang / iNaturalist / CC-BY

On va plutôt faire cinquante-cinquante. Une équipe de chercheurs thaïlandais a documenté un cas de gynandromorphisme bilatéral chez une espèce d’araignée nouvelle pour la science.

Damarchus inazuma

La découverte est intervenue dans une zone forestière de l’ouest du pays, proche de la ville de Bangkok. Il s’est rapidement avéré que les représentants de la nouvelle espèce affichaient un dimorphisme sexuel marqué (ensemble des différences physiques distinguant mâles et femelles d’une même espèce, autres que les organes de reproduction). Plus petits, les mâles présentaient une robe blanche mouchetée quand celle des femelles s’avérait brun-orangé.

Les scientifiques des universités Chulalongkorn et Ubon Ratchathani n’étaient pas au bout de leurs surprises. Lors de leurs pérégrinations, ils sont tombés sur un spécimen gynandromorphe. Un phénomène impliquant que la moitié d’un organisme présente des caractéristiques morphologiques typiquement mâles et l’autre femelles.

Chez de nombreuses espèces animales, le sexe biologique est déterminé par les chromosomes sexuels hérités des deux parents. Dans notre cas, la mère va transmettre un chromosome X et le père un chromosome X ou Y. Un embryon XX deviendra une femelle et un embryon XY un mâle.

Le gynandromorphisme résulte d’une division cellulaire anormale, induisant une ségrégation des chromosomes sexuels au cours du développement. Chez l’araignée récemment décrite dans la revue Zootaxa, il s’agit d’une asymétrie verticale presque parfaite. L’espèce a été nommée Damarchus inazuma, en référence à un personnage du manga One Piece capable d’adopter une apparence mi-homme mi-femme.

Des précédents

Au cours des dernières décennies, des cas de gynandromorphisme bilatéral ont été documentés chez une poignée d’insectes, d’arachnides et d’oiseaux.

Dans le cas des abeilles, un ovule fécondé conduit normalement au développement d’une femelle, mais lorsque la semence d’un deuxième mâle y pénètre, l’embryon peut développer des tissus typiques de l’autre sexe.

Chez le cardinal rouge, espèce de passereau américain, et le Tangara émeraude, originaire de Colombie, le gynandromorphisme bilatéral résulterait d’une erreur au cours de la méiose (division cellulaire) de l’ovule, suivie d’une double fécondation par deux spermatozoïdes distincts.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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