Que ce soit dans les films ou dans la vraie vie, il a été clairement montré que l’homme est fasciné par ce satellite qu’est la Lune. Le 31 janvier 1971, la huitième mission du programme Apollo a été lancée. Cette mission est la troisième à se poser sur la Lune. L’engin spatial a atterri sur les hauteurs de Fra Mauro, le même endroit que la mission Apollo 13 aurait dû explorer. Les objectifs étant les mêmes que la dernière mission, il a quand même été prévu d’accorder une plus grande quantité de données matérielles et scientifiques.
La mission Apollo 14 a été confiée à un équipage composé de trois astronautes, Alan Shepard Jr., Stuart A. Roosa et Edgar D. Mitchell. La fusée a été lancée du Kennedy Space Center en Floride. Suivant des conditions un peu défavorables, le vol a été retardé de 50 minutes, toutefois, le décollage s’est bien déroulé et l’équipage a bien atterri sur l’accumulation d’éjectas provenant de l’impact météorique qu’est le Fra Mauro, une région assez accidentée de la Lune.
La mission Apollo 14 est la huitième mission du programme Apollo. Ce programme est le programme spatial de la NASA (National Aeronautics and Space Administration), existant en 1961 jusqu’en 1975 qui a permis aux États-Unis d’envoyer des hommes sur la Lune pour la première fois dans l’histoire de l’humanité. Lancé par le président John F. Kennedy le 25 mai 1961, le programme a pour but de redorer l’image de l’Amérique, ternie par les succès de l’astronautique soviétique, pendant la guerre froide où les deux puissances s’affrontèrent tacitement.
La mission Apollo 13 est la mère génératrice de la mission Apollo 14
La mission Apollo 14 est née suite à l’échec de la mission Apollo 13. En effet, Le 11 avril 1970, les véhicules CSM-109 nommé « Odyssey », LM-7 nommé « Aquarius » et Saturn V 508 ont été lancés du cap Canaveral. Cependant, au cours du voyage, il y a eu des problèmes en électricité et en carburation, ce qui a compliqué la communication avec la Terre, réduisant les chances d’arriver à destination et celles du retour sur la planète bleue, conduisant à l’échec de la mission. Fort heureusement, après de nombreuses péripéties, la capsule amerrit sans encombre dans l’océan Pacifique, près des îles Samoa le 17 avril à 13h07 (heure de la côte est des États-Unis), laissant en mémoire le plus merveilleux sauvetage que le monde ait jamais vu.
Il y a eu les missions techniques 11 et 12 auparavant. Ces missions consistaient à étudier et à démontrer la faisabilité et la capacité à se poser sur la Lune avec précision et maîtrise. Après maintes vérifications des théories et petites expériences, la NASA s’était sentie prête à passer à la pratique en envoyant des hommes pour une mission sur terrain. Tous les équipements ont été conçus, approuvés, vérifiés et maintenus ; toutefois, la mission Apollo 14 fut la dernière mission utilisant un module lunaire (véhicule spatial permettant à trois hommes de débarquer sur la Lune).
D’où vient le nom « Apollo » ?
En juillet 1960, Abe Silverstein, le directeur des programmes spatiaux de l’époque de la NASA, fut à la recherche d’un nom pour la « charge utile » qui serait transportée par les futures fusées de type Saturn, pendant que ses experts étudiaient la faisabilité des voyages spatiaux, suite au programme Mercury. Aucune des suggestions qui lui furent soumises ne lui convenait. C’est en consultant un livre sur la mythologie qu’il vit l’image du dieu Apollon (traduit par Apollo en anglais) chevauchant son char à destination du Soleil. Il a tout de suite eu une révélation, et trouva que cette image reflétait exactement l’ambitieux programme spatial envisagé.
Pour la mission que l’équipage de Shepard Jr. allait mener, un vaisseau spécifique a été conçu afin d’éviter tout incident pouvant compromettre la réussite de la mission. Le vaisseau Apollo était constitué de trois sections principales et de deux sections mineures. Une où les astronautes séjournaient, une abritant tout l’équipement indispensable à leur survie, une qui est censée se poser sur la Lune, une autre conçue pour éloigner le module de commande loin du lanceur Saturn V, en cas de défaillance dans la première phase du vol, et enfin une dernière, l’adapteur du module du vaisseau lunaire, qui connectait le vaisseau au véhicule de lancement.
Pourquoi déployer autant de ressources pour une simple mission sur la Lune ?
Mis à part le fait de permettre à des hommes de marcher sur la Lune, la mission Apollo 14 avait des objectifs bien planifiés. Comme nous le savons, l’objectif scientifique principal était d’explorer la formation géologique Fra Mauro. C’est une vaste région tourmentée qui se situe sur la périphérie de la mer des Pluies. Mais il existe également des objectifs secondaires pour lesquels la mission Apollo a été indispensable. Durant le vol, Apollo 14 devait remplir quatre missions en apesanteur dont : la séparation par électrophorèse (séparation et caractérisation), une étude des flux de chaleur et de convention dans les liquides et des gaz, la transmission de liquides et enfin le moulage de matériaux composites.
Les préparatifs de lancement de la fusée se sont déroulés sans encombre, mais un léger retard dû à un orage menaçant a quelque peu retardé le décollage. La mission s’est déroulée en trois étapes après les divers préparatifs. Tout d’abord l’injection et le trajet trans-lunaire, ensuite la mise en orbite lunaire et atterrissage, et enfin les différentes activités sur la Lune. Durant cette dernière étape, il y a eu deux sorties extra-véhiculaires. La première étant le déploiement de l’ALSEP (un ensemble d’instruments installés par les astronautes durant les anciennes missions du programme Apollo) pour cartographier et photographier l’expédition, et la seconde étant l’excursion vers le Cone Crater afin de récolter des échantillons.
La majeure partie du monde entier s’était focalisée sur les États-Unis lorsqu’ils ont médiatisé le futur lancement d’une fusée dans l’espace afin de permettre à des astronautes de poser des pieds sur la Lune. L’Europe a été l’un des continents les plus intéressés par ce phénomène. Cependant, suite à l’échec de la mission Apollo 13, son attention s’est un peu ternie et moins de gens ont été intéressés par la mission Apollo 14 que par celle d’il y a deux ans de cela. Néanmoins, le pape Paul VI a qualifié Apollo 14 d’avancée pour toute l’humanité.
Pour Apollo 11, j’avais 8ans et je sais que j’avais trouvé cet évènement proprement extraordinaire.Maintenant, je doute encore faire partie de ce monde lorsque l’homme posera le pied sur le sol de Mars pour la première fois! ????
Pour Apollo 11, j’avais 8ans et cet évènement, retransmis en mondovision, me paraissait extraordinaire. Maintenant,je doute fort faire encore partie de ce monde quand l’homme posera le pied sur le sol de Mars pour la première fois!