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Cet antidépresseur pourrait aider à traiter ce cancer du cerveau agressif

Accessible et bon marché, ce médicament pourrait sauver la vie de nombreux patients

Cancer Cerveau
— Elif Bayraktar / Shutterstock.com

De manière générale, les traitements des tumeurs cérébrales sont des processus particulièrement pénibles et coûteux. Il se pourrait cependant qu’il existe déjà une option de traitement qui soit tout à fait l’inverse. Il s’agit d’un antidépresseur courant et des tests ont montré son efficacité contre les cellules cancéreuses d’un glioblastome.

Qu’est-ce que la vortioxétine ?

Le glioblastome est le type de cancer du cerveau le plus courant au monde. Cette tumeur cérébrale est également l’un des plus agressifs. Rien qu’en France, il y a plus de 3 500 cas de glioblastome diagnostiqués chaque année. Et les traitements sont généralement difficiles, autant physiquement qu’émotionnellement. Cela sans oublier les contraintes d’ordre pratique et financier. Il est cependant possible qu’un traitement moins contraignant, moins pénible et largement accessible soit bientôt disponible.

D’après une récente étude réalisée par les chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Zurich, ce traitement se ferait sur la base d’un médicament largement disponible sur le marché : la vortioxétine. Commercialisée sous l’appellation Trintellix, la vortioxétine est un antidépresseur utilisé pour traiter le trouble dépressif majeur et l’anxiété généralisée chez l’adulte. Et d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Nature Medicine, cet antidépresseur a montré en laboratoire une surprenante efficacité pour cibler les cellules cancéreuses du glioblastome.

antidepresseur
— Johan Larson / Shutterstock.com

Vers un traitement plus accessible et moins pénible contre le glioblastome ?

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont utilisé la pharmacoscopie (une plateforme automatisée pour analyser les effets des principes actifs des médicaments sur des cellules vivantes) pour tester 130 substances sur des tissus tumoraux prélevés auprès de 40 patients. Tous les échantillons étudiés étaient des substances neuro-actives pouvant traverser la barrière hématoencéphalique, comme les antidépresseurs, les médicaments contre la maladie de Parkinson et les antipsychotiques.

Leurs analyses se sont focalisées sur ce type précis de substances, car l’une des principales difficultés dans le traitement d’un cancer du cerveau est la recherche de médicaments pouvant traverser la barrière hématoencéphalique pour atteindre le cerveau. Les résultats des analyses ont montré que certains antidépresseurs testés – mais pas tous – étaient étonnamment efficaces contre les cellules tumorales. La vortioxétine était l’antidépresseur le plus efficace pour détruire les cellules malades. Pour confirmer leurs résultats, les chercheurs ont donné de la vortioxétine à des souris atteintes de glioblastome.

Ils ont constaté que le médicament ralentissait effectivement la croissance des tumeurs et les réduisait. Cet effet était renforcé lorsque la prise de l’antidépresseur était associée à une chimiothérapie. Les chercheurs ont tenu à préciser qu’il faut encore faire preuve de prudence, car des essais cliniques et des études plus vastes sont certainement nécessaires pour pouvoir prescrire la vortioxétine aux patients souffrant de tumeurs cérébrales. Quoi qu’il en soit, ces résultats sont très encourageants et des essais cliniques sont déjà prévus sur des patients humains afin de voir si ce médicament améliore le pouvoir de réduction des tumeurs de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Par ailleurs, voici 10 choses nocives de votre quotidien que la science lie fortement au cancer.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Independent

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