L’Institut Pasteur vient de faire un pas en avant dans la prévention contre la maladie d’Alzheimer. Après plusieurs tests, les chercheurs ont découvert que les anticorps de lama pouvaient détecter certains des signes avant-coureurs de la maladie. Une annonce qui incarne une manière efficace de diagnostiquer cette maladie neurodégénérative. 

En médecine, de nombreux remèdes ont été trouvés en utilisant certains éléments des animaux. Parmi les plus connus, on trouve le venin de serpent corail qui peut lutter contre l’épilepsie ou encore le venin de scorpion qui sert à localiser des tumeurs cancéreuses invisibles à l’imagerie médicale. Et aujourd’hui, un nouveau traitement rendu possible grâce au lama a été mis en avant par les chercheurs de l‘institut Pasteur.

lama-alzeimer-animal

Mal vu par beaucoup à cause de ses crachats, le lama possède pourtant en lui un élément redoutable : ses anticorps. Les scientifiques ont injecté à des souris et à des cerveaux de malades in vitro ces anticorps. Ceux-ci possèdent la faculté de passer la barrière hémato-encéphalique, un moyen de défense de l’organisme qui empêche les organismes et les molécules thérapeutiques d’atteindre le cerveau. En cela, les anticorps de lama sont étonnants mais ils possèdent une autre faculté.

Une fois la barrière hémato-encéphalique franchie, les anticorps se sont fixés sur les plaques amyloïdes et sur les enchevêtrements neurofibrillaires. Derrière ces noms barbares se cachent en réalité deux lésions cérébrales liées à la maladie d’Alzheimer. Les anticorps de lama peuvent donc sans difficulté atteindre notre cerveau mais aussi diagnostiquer les prémices de cette maladie. De plus, les scientifiques leur ont implanté un marqueur fluorescent permettant de situer précisément où se situent les zones touchées.

La découverte représente déjà une grande avancée dans le monde de la médecine. Les chercheurs imaginent déjà utiliser les anticorps de lama dans quelques années afin de déceler les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer et de les traiter afin qu’elle ne se propage pas. Un tour de force que l’imagerie classique ne pouvait réaliser et qui pourrait représenter un espoir pour de nombreux patients à venir.

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