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En Antarctique, un puissant réchauffement stratosphérique intrigue les scientifiques

Avec de probables répercussions sur la météo dans l'hémisphère nord

Antarctique
— © NASA Scientific Visualization Studio

De nouvelles données suggèrent un réchauffement stratosphérique inhabituel au-dessus de l’Antarctique, avec des effets potentiels sur les systèmes météorologiques mondiaux.

Un phénomène inhabituellement précoce

Les deux pôles de notre planète sont surmontés par des masses d’air froid en rotation connues sous le nom de vortex. Situés dans la stratosphère (entre 10 et 50 kilomètres d’altitude), ceux-ci sont étroitement liés aux différences de températures entre l’équateur et les pôles, impliquant qu’ils atteignent leur taille maximale durant l’hiver. Le vortex polaire de l’Antarctique s’avère plus puissant et étendu.

Lorsques certaines conditions sont réunies, ces systèmes peuvent devenir plus instables. Les vents les alimentant peuvent s’affaiblir, permettant à l’air froid de se répandre vers des latitudes plus tempérées.

La récente analyse des données collectées par le système de surveillance stratosphérique de la NASA indique qu’un tel phénomène se produit actuellement au-dessus du continent glacé, avec une chute inhabituellement précoce et marquée de la vitesse des vents combinée à une augmentation des températures et de la pression.

Selon les chercheurs, ces épisodes de « réchauffement stratosphérique soudain » sont beaucoup moins fréquents dans l’hémisphère sud, principalement en raison de l’absence de reliefs complexes, connus pour perturber les courants atmosphériques.

Le vortex polaire austral en 2023 et 2024 — © NASA Earth Observatory

Des effets à préciser

Le service de prévisions météorologiques DTN prévoit actuellement des fronts froids et des systèmes dépressionnaires plus actifs au milieu et à la fin du printemps austral pour le sud de l’Australie, ainsi qu’une augmentation marquée des précipitations.

À plus grande échelle, le schéma pourrait être similaire à celui observé suite au réchauffement stratosphérique record au-dessus de l’Antarctique en septembre 2019, qui s’était traduit par des anomalies de températures atmosphériques au-dessus de l’Europe et de l’Amérique du Nord.

Dans le même temps, une réduction spectaculaire du trou de la couche d’ozone avait été observée.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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