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10 ans… C’est le temps qu’il nous reste pour sauver l’Antarctique

L’Antarctique représente à lui seul 90 % des glaces terrestres, une surface suffisante pour faire augmenter de 60 mètres le niveau de la mer. Ces dernières années, le rythme de fonte des glaces a largement augmenté et les scientifiques craignent les conséquences désastreuses pour notre planète. Une situation qui n’est pourtant pas irréversible. 

LA FONTE DES GLACES ENTRAÎNE DE LOURDES CONSÉQUENCES

Le réchauffement climatique a de lourdes conséquences sur l’Antarctique, mais à quel point ? Une étude menée conjointement par pas moins de 80 scientifiques à travers le monde affirme que l’Antarctique aurait perdu 3000 milliards de tonnes de glace depuis 1992.

À partir de 2012, le rythme s’est même considérablement accéléré passant de 76 milliards de tonnes à 219 milliards de tonnes par an. Ces fontes auront un impact direct sur notre planète entière. Depuis 1992, la fonte des glaces de l’Antarctique a fait monter de huit millimètres le niveau de la mer.

Martin Siegert, professeur à l’impérial collège london au Royaume uni affirme, quant à lui, qu’il est encore temps d’agir pour sauver l’Antarctique et notre planète. Certains dommages en Antarctique sont irréversibles, mais si on veut sauver le reste il faudra agir dans les dix ans.

 

DEUX SCÉNARIOS POSSIBLES

Pour faire prendre conscience de l’état de la situation et des conséquences futures, les scientifiques ont imaginé deux scénarios.

Dans le premier, rien n’est fait et les émissions de gaz à effet de serre augmentent. Dans ce cas, d’ici 2070, les températures s’élèveraient de 3,5 °C en comparaison à celles de 1850 et le niveau de la mer monterait de 25 centimètres à cause des fontes de glace. En été, 50 % de l’étendue des glaces de l’Antarctique disparaitraient, ce qui aurait pour conséquence de rafraîchir les eaux locales et entraînerait une modification des courants marins. La température globale de l’eau des océans augmenterait et réduirait ainsi leur capacité à absorber le CO2.

Dans le second cas de figure, des mesures ont été prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les températures n’augmenteraient que de 2 °C et le niveau de l’eau n’augmenterait pas de plus de six centimètres. Les courants marins ne seraient pas impactés et les océans continueraient à jouer leur rôle d’absorbeur de CO2.

Les activités humaines pourraient également avoir des répercussions sur l’Antarctique. La pêche intensive pourrait provoquer un déséquilibre de l’écosystème. L’exploitation du charbon ou du fer dans ce lieu fragilisé pourrait être catastrophique tout comme la tentation de faire de l’Antarctique une destination de tourisme de masse. Pour éviter ces scénarios, des mesures internationales doivent être prises au plus vite pour qu’une réglementation stricte soit établie.

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