Selon cette vaste étude réalisée par l’observatoire de l’alimentation (Oqali) et l’Institut national de recherche agronomique (Inra), l’ajout d’additifs dans les aliments industriels vendus en France a globalement diminué en l’espace de dix ans.

30 000 produits passés au crible

Mesurant l’évolution de la présence d’additifs dans les aliments industriels vendus en France entre 2008 et 2016, ce nouveau rapport estime que les craintes des consommateurs à l’égard des additifs et la recherche d’une alimentation plus saine ont poussé les industriels à revoir la composition de leurs produits. Selon l’UFC-Que Choisir, plus de 300 additifs sont actuellement autorisés dans l’Union européenne et considérés comme « sûrs » par l’Autorité européenne de sécurité alimentaire, bien que la dangerosité d’une part d’entre eux soit régulièrement pointée du doigt par des études scientifiques.

Les 30 000 produits passés au crible étaient répartis dans une vingtaine de catégories, allant des boissons aux plats préparés, en passant par les barres de céréales ou le chocolat. Réputées pour contenir énormément d’additifs, les confiseries ne faisaient pas partie des aliments analysés, mais devraient faire l’objet d’une prochaine étude. Selon les chercheurs de l’Oqali et de l’Inra, 78 % des produits décortiqués contiennent au minimum un additif, 53 % d’entre eux au moins trois, et 4 % au moins dix. Les aliments les plus riches en additifs restent les viennoiseries, les desserts surgelés, les produits traiteurs ainsi que les glaces et sorbets.

— eldar nurkovic / Shutterstock.com

La part d’éléments sans additifs est passée de 13,7 % à 18,3 %

Présent dans 23 % des produits, l’acide citrique (E330 et régulateur d’acidité) est l’additif le plus utilisé, devant les amidons modifiés, famille d’épaississants dont certains sont considérés comme « peu recommandables » par l’UFC-Que Choisir, que l’on retrouve dans 22 % des aliments, et les lécithines (E322 et émulsifiants), entrant dans la composition de 17 % des produits analysés. Le second volet du rapport évoque une tendance à la baisse en ce qui concerne les additifs les plus utilisés, et souligne la progression des aliments sans additifs, dont la part est passée de 13,7 % à 18,3 % depuis 2010.

Sans surprise, les produits traiteurs frais enregistrent la baisse la plus marquée, avec une part d’aliments sans additifs passant de 3 % à 16 %, suivis par les pizzas surgelées sans additifs (32 % contre 23 % auparavant), et les plats préparés surgelés sans additifs (19 % contre 15 %). La charcuterie est également concernée avec une part de produits sans additifs passant de 3 à 9 %. À l’inverse, le rapport note une nette augmentation en ce qui concerne la présence d’additifs dans les compotes, en raison de l’emploi d’antioxydants comme l’acide ascorbique (vitamine C).

Les quatre additifs dont l’utilisation a augmenté au cours de la période sont les caroténoïdes (E160a, colorants), les carbonates de sodium (E500, levures), les pectines (E440, gélifiants) et les anthocyanes (E136, colorants).

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