En cas d’apocalypse, les scientifiques préparent un plan de sauvegarde des êtres vivants qui entourent l’humanité. Ils veulent notamment construire une « arche lunaire » pour conserver l’ADN de 6,7 millions d’espèces sur la Lune. L’arche contiendrait ainsi des millions de spores, de graines, d’œufs, de spermatozoïdes, etc.
Les échantillons seront placés dans des cavités naturelles
Ce projet a été présenté le 7 mars dernier, lors de la conférence aérospatiale annuelle de l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE), qui s’est tenue virtuellement cette année en raison de la crise sanitaire mondiale. Selon les scientifiques, une fois arrivés sur la Lune, les échantillons seraient stockés à l’intérieur des tunnels de lave naturels qui ont été découverts sur l’astre en 2013.
Ces tunnels offriraient « une excellente protection contre les changements de température à la surface de la Lune, les radiations cosmiques et les micrométéorites », ont-ils expliqué, soulignant qu’ils existent depuis trois ou quatre milliards d’années et qu’ils sont restés inchangés depuis. Mais ce n’est pas tout. Ces cavités naturelles présenteraient également l’avantage d’être faciles d’accessibilité, étant donné qu’elles se situent à seulement quatre ou cinq jours de notre planète.
Les scientifiques ont également précisé que l’arche serait alimentée en électricité par des panneaux solaires. Cela permettra notamment aux échantillons d’être conservés à une température maximale de -180 °C dans un état de cryocongélation.
Le transport des échantillons nécessiterait plusieurs voyages spatiaux
Jekan Thanga, chef du laboratoire d’exploration spatiale et robotique terrestre à l’université de l’Arizona, a expliqué que toute la technologie nécessaire à ce projet n’existait pas encore. Cependant, très optimistes, les chercheurs ont indiqué que l’arche pourrait être construite d’ici les trente prochaines années, voire en dix à quinze ans.
Le transport des échantillons vers la Lune pourrait également poser problème. Cependant, Jekan Thanga assure que c’est tout à fait faisable. Mais il faudrait au moins 250 lancements de fusées pour transporter la totalité des échantillons. En comparaison, il a fallu lancer seulement 40 fusées pour construire la Station spatiale internationale.
Ainsi, ce projet ne sera pas facile à réaliser. Cependant, son accomplissement est plus que nécessaire. Parmi les menaces potentielles pour la biodiversité sur Terre, les scientifiques ont cité les éruptions volcaniques, les guerres nucléaires, les astéroïdes, les pandémies, le changement climatique, les tempêtes solaires et la sécheresse. « L’environnement et la civilisation humaine sont tous deux très fragiles. Il y a beaucoup de ces circonstances vraiment tragiques qui pourraient arriver », a déclaré Thanga.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Lives science
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