L’alcoolisme est un problème sérieux qui touche de nombreuses personnes à travers le monde. D’ailleurs, la dépendance à l’alcool a été désignée comme étant l’une des plus répandues au monde, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Si de nombreux alcooliques essaient désespérément de se débarrasser de leur addiction en entrant dans des groupes d’aide ou en suivant des thérapies et des soins médicalisés, aucun traitement ne s’est avéré simple, mais efficace.

Un traitement à coup de laser

Mais qu’en serait-il s’il existait une méthode qui permettrait de neutraliser l’addiction à l’alcool sans passer par des traitements thérapeutiques lourds et difficiles ? Ce serait effectivement formidable, et il se trouve justement que les scientifiques du Scripps Research ont trouvé une méthode pour bloquer l’addiction à l’alcool chez des rats. La méthode utilisée reste cependant déroutante, car le principe consiste à exploser les neurones responsables de l’alcoolisme avec des rayons laser, comme l’explique l’étude parue dans la revue Nature.

Un homme ivre © Wikimedia

Si ce traitement est quelque peu violent, il s’est avéré qu’il est particulièrement efficace. D’après les scientifiques à l’origine de la découverte, cette démarche est semblable au « basculement d’un commutateur », et est réalisée des neurones spéciaux qui se trouvent dans le noyau central de l’amygdale. Ce sont ces neurones qui sont responsables de l’alcoolisme et de tous les symptômes qui en découlent.

Selon Olivier George, professeur au Scripps Research, dans une interview avec Digital Trends : « Ce qui est vraiment intéressant avec ces résultats, c’est que nous avons pu contrôler la motivation de boire de l’alcool chez des individus très dépendants en basculant les boutons. En implantant des fibres optiques profondément dans le cerveau et en activant un laser qui inhibe spécifiquement ces neurones, nous pourrions réduire considérablement la consommation d’alcool et les symptômes physiques du sevrage. »

Le mot « alcoolique » en anglais sur une tablette © The Blue Diamond Gallery

L’espoir d’un futur traitement pour les humains

« Ce travail nécessite l’utilisation de technologies de pointe qui ne sont pas approuvées pour être utilisées chez l’homme, mais il faudra peut-être 15 à 30 ans avant de voir des alcooliques avec des implants cérébraux qui les aident à contrôler leur envie », a également déclaré George dans son interview.

Pour l’instant, l’application de cette nouvelle méthode révolutionnaire n’est donc pas encore possible que pour les rats, et selon les chercheurs du Scripps Research, il faudra sans doute attendre des décennies avant que la technologie ne soit assez évoluée pour avoir un traitement adaptable aux humains.

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