Matilda (Danny DeVito) – 1996
Matilda ne possède pas toute la dimension fantaisiste des autres adaptations, mais reste tout de même l’un, si ce n’est LE film au plus grand potentiel magique. Captivant d’imagination, Matilda est soutenu par des acteurs de talent et une candeur totalement envoûtante. Matilda, c’est l’histoire de cette toute petite fille qui, à l’âge de trois ans, savait épeler son nom, se faire des pancakes et qui surtout débutait une belle et longue histoire d’amour avec les livres. Adorable et différente, la petite fille doit faire avec une famille qui la rejette. En effet, apeurés par son intelligence et excédés par son caractère innocent et sincère, les parents de Matilda l’ignorent complètement. Mais l’avenir sourit bientôt à la petite fille qui rentre à l’école et fait la connaissance de la douce Mlle Candy. Avec elle, Matilda peut assouvir sa soif de savoir. Mais, malheureusement même à l’école la petite fille doit faire face à un autre cauchemar ambulant : la principale Mme Legourdin. Au cours de l’histoire, Matilda découvre qu’elle a des pouvoirs de télékinésie qu’elle peut utiliser pour rendre justice à sa manière. Aventureuse, l’intelligente fillette va aider sa maîtresse à reprendre le dessus sur sa vie et récupérer ce qui lui revient de droit.
Cette adaptation drôle, intemporelle et pleine de fraîcheur, reste sans doute le plus grand succès de cette compile. Ce film fait écho à ceux qui se sont un jour sentis « en dehors du moule », et offre aux spectateurs ce que les livres offrent à Matilda. “L’esprit de Matilda continua à mûrir, nourri par les auteurs qui avaient jeté leurs livres au monde comme des navires à la mer. Ils lui firent parvenir un message réconfortant : Tu n’es pas seule.”
Charlie et la Chocolaterie (Tim Burton) – 2005
Avec les années 2000, une nouvelle ère débute pour les adaptations des romans de Roald Dahl. Si toutes les adaptations précédentes avaient reçu un accueil assez favorable, elles ont néanmoins souffert de budgets limités et de problèmes d’exploitation en salles. En 2004, la Warner lance le tournage de Charlie et la Chocolaterie, sous la direction de Tim Burton avec en tête d’affiche son acteur fétiche Johnny Depp. Pour ne pas trop abuser de l’aspect trop aseptisé des images de synthèse, Burton choisit de tourner les scènes de la chocolaterie dans des décors réels.
Cette fois le personnage de Charlie (interprété par Freddie Highmore) prend plus d’ampleur et récupère sa place de héros du récit. Incarné par Johnny Depp, Wonka est représenté comme un personnage haut en couleur et complètement déjanté. Ciblant un public jeune, le chocolatier excentrique perd son aura sombre et ne suscite pas la même ambiguïté inquiétante. Sorti en juillet 2005, le film connaîtra un large succès et sera salué par la majorité des critiques. Cette adaptation reste certainement la plus connue du public dû à son budget de grosse production hollywoodienne mais aussi car il s’agit de la première adaptation portée par un réalisateur iconique.
Fantastic Mr. Fox (Wes Anderson) – 2009
Amateur de larcin, Mr. Fox (doublé par Mathieu Amalric) est finalement rattrapé par ses filouteries. En effet, trois “dangereux” éleveurs de poulets, fatigués que Foxy le renard dérobe la nourriture de leurs volailles, décident de le pourchasser et de l’éliminer dans sa tanière. Pour sauver sa peau et celle de sa famille, Mr. Fox va mettre tous les animaux de la forêt à contribution et user de ruses comme jamais.
Amené à la vie par le réalisateur Wes Anderson, Mr. Fox est méticuleusement animé par la technique du stop motion. De la même manière, chaque scène du film est soigneusement préparée afin de rendre l’atmosphère toute particulière d’un film d’animation fait “main”. L’univers rétro d’Anderson exclut les images de synthèse et débouche sur des techniques plus traditionnelles s’axant sur la 2D. Assez fidèle au livre de Roald Dahl, le scénario offre cependant un humour plus mature et représente le héros davantage comme un dandy que comme un renard malicieux. A cheval entre l’univers enfantin et adulte, Fantastique Mr. Fox reprend les principaux éléments du récit éponyme de Roald Dahl et nous offre une adaptation fidèle et énergique.
Un amour de tortue (Dearbhla Walsh) – 2014
Un amour de tortue est la seconde adaptation télévisuelle d’un livre de Roald Dahl. Publié en 1990, le livre raconte l’histoire de Mr Hoppy, un vieux gentleman timide qui depuis des années, est secrètement amoureux de Mme Silver, une vieille dame vivant au rez-de-chaussée de son immeuble. Mme Silver, quant à elle, est inquiète du sort de sa tortue domestique, qui n’a pas pas du tout grandi ces dernières années. Ayant pris connaissance de son trouble, Mr Hoppy décide de monter un plan pour lui venir en aide. Sûr de sa bienveillance, il lui propose un “sort” qui lui permettra de faire grandir sa tortue un peu plus chaque jour. En réalité, Mr Hoppy profite de l’absence de Mme Silver pour échanger sa petite tortue avec un spécimen plus grand. Folle de joie, Mme Silver croit alors aux pouvoirs du sort “ESIO TROT, ESIO TROT » (Tortoise à l’envers) et c’est alors que les ennuis vont commencer pour Mr Hoppy. Portée par Dustin Hoffman et Judi Dench, cette comédie familiale a été diffusée en 2014 sur la chaîne BBC et a connu un large succès de la part du public.
Plus originales les unes que les autres, les adaptations des œuvres de Roald Dahl ont presque toutes fait l’unanimité chez les spectateurs. Manquant parfois cruellement de budget ou de moyen de distribution, certaines de ces adaptations pourtant réussies, restent méconnues du public et si l’auteur lui-même n’a pas toujours été satisfait du résultat final, la plupart de ces films rendent brillamment hommage à son imaginaire et son humour candide.
Par Caroline Bui Trong Trinh, le
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