À 13 ans, Brenin a troqué la neige de Finlande pour les grasses matinées londoniennes. Pendant que son maître part au travail à l’aube, lui s’étire lentement, bâille et somnole jusqu’à 10h. Un duo attendrissant, entre rythme effréné et douce retraite.

À 13 ans, ce chien de traîneau devenu londonien savoure pleinement son droit au sommeil
Il faut bien l’avouer : à 13 ans, Brenin a parfaitement mérité ses grasses matinées. Ce Husky sibérien, jadis chien de traîneau en Finlande, vit aujourd’hui à Londres où il a découvert les joies du sommeil prolongé. Depuis qu’il a été adopté par Sorcha Elspeth, tatoueuse passionnée et bienveillante, ses journées commencent bien plus tard que celles de ses maîtres.
Tous les matins, à 7h30, quand l’heure du départ au travail sonne, Brenin oppose une résistance passive, mais bien rodée. Il reste allongé dans son panier, les yeux mi-clos, bâille sans retenue et fait mine de ne rien entendre. Pas de stress, pas d’urgence : pour lui, l’agitation matinale appartient à un autre monde. Et franchement, on ne peut pas lui en vouloir.
Une vidéo virale où l’on découvre un Husky qui refuse obstinément de quitter son panier
Le réveil de Brenin est devenu un rituel quasi sacré pour Sorcha, qui n’a pas résisté à l’envie de le partager sur TikTok. Dans la vidéo qui a fait fondre plus d’un million de cœurs, on voit ce grand chien profondément installé dans son panier, l’air résigné, les paupières lourdes, comme un ado boudeur un lundi matin.
Ce qui touche les internautes, c’est l’attitude incroyablement expressive de Brenin. Il ignore royalement les appels de son maître, baillant à s’en décrocher la mâchoire. En légende, Sorcha glisse avec humour : « Ce que je préfère, c’est le voir ignorer mon copain qui doit l’emmener au boulot. » Un moment doux, drôle, et terriblement humain dans ce regard de chien.
Avant d’adopter le rythme des grasses matinées, il tirait un traîneau en Finlande
On pourrait croire à une simple comédie canine. Mais derrière la mollesse attendrissante de Brenin se cache une vie de labeur. Pendant des années, il a vécu en Finlande, intégré à un attelage de chiens de traîneau. Ce n’était pas un rôle de figuration : courses, froid glacial, discipline, il a tout connu.
Ce passé de chien sportif a forgé son endurance, son tempérament et son intelligence. Sorcha le décrit comme un chien très à l’écoute, capable d’anticiper les situations — même s’il préfère aujourd’hui anticiper les heures de sieste. C’est sans doute cette sagesse acquise sur les pistes qui le rend si paisible aujourd’hui.
Désormais, ses journées se déroulent à un autre rythme. Il dort sur un bateau, observe les passants, s’extasie devant un rayon de soleil. Pendant que le salon de tatouage s’agite, lui médite, loin du bruit et des aiguilles. Une retraite douce, offerte par une maîtresse qui comprend le poids des années et honore son passé.
Une relation fusionnelle entre une tatoueuse londonienne et son fidèle compagnon vieillissant
Ce qui touche dans cette histoire, c’est la complicité silencieuse entre Sorcha et Brenin. Elle partage sa vie avec trois chiens séniors, mais Brenin a une aura particulière. Il a traversé les années à ses côtés, témoin discret de son quotidien, de ses projets, de ses réveils tardifs et de ses élans tendres.
Même si elle plaisante sur son odeur ou son poil envahissant, Sorcha ne laisserait jamais Brenin derrière elle. Deux jours par semaine, il embarque avec son maître sur le bateau pendant qu’elle tatoue. Un compromis tendre, presque poétique, pour que chacun garde sa place, son confort, et surtout, sa dignité.
Par Eric Rafidiarimanana, le
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