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SpaceX rétrogradé par la NASA : la peur de perdre la Lune face à la Chine relance la bataille des industriels US

Face à la montée en puissance de la Chine dans l’exploration spatiale, la NASA relance la compétition pour construire son atterrisseur lunaire. SpaceX, jusqu’ici seul en lice avec Starship, voit ses rivaux comme Blue Origin revenir dans la course. Une décision stratégique pour conserver l’avantage sur la Lune.

Montage avec Elon Musk en combinaison SpaceX et une fusée Starship au décollage, symbole de la conquête de Mars.
Elon Musk et SpaceX accélèrent leur projet d’exploration martienne, avec un premier vol habité prévu dès 2026 – DailyGeekShow.com

Pourquoi la NASA remet en cause le contrat de SpaceX pour l’atterrisseur lunaire d’Artemis III

En 2021, SpaceX avait frappé un grand coup : l’entreprise d’Elon Musk décrochait le contrat pour construire le HLS (Human Landing System), l’atterrisseur lunaire crucial de la mission Artemis III. Face à elle, des mastodontes comme Boeing ou Blue Origin. Le choix de la NASA ? Un coup de poker sur le papier : un coût réduit, une promesse de rapidité et une technologie réutilisable. Un combo qui collait parfaitement à la stratégie de retour rapide sur la Lune.

Mais voilà, quatre ans plus tard, la confiance s’effrite. Et pas seulement à cause des retards ou du caractère imprévisible de Musk. En toile de fond, une angoisse géopolitique majeure : la Chine progresse à pas de géant.

Comment la pression de la Chine oblige la NASA à diversifier ses partenaires spatiaux

Il faut bien comprendre la situation. Depuis quelques années, la Chine aligne les succès spatiaux : station orbitale, sondes lunaires, ambitions martiennes… Et surtout, un discours très clair : envoyer des taïkonautes sur la Lune avant les Américains. La NASA, sous pression politique, voit le calendrier se resserrer dangereusement.

C’est dans ce contexte que Sean Duffy, administrateur par intérim de la NASA, déclare sur X : « Nous avons besoin des meilleures entreprises pour aller plus vite que la Chine. » Le message est limpide : pas question de miser uniquement sur SpaceX si cela fait prendre du retard.

Pourquoi Blue Origin bénéficie du revirement stratégique de la NASA

Le retour de Blue Origin dans le jeu n’est pas une surprise. Fondée par Jeff Bezos, l’entreprise nourrit une obsession : poser le pied sur la Lune. Elle avait déjà contesté juridiquement l’attribution du contrat à SpaceX. Aujourd’hui, elle obtient sa revanche symbolique.

Mais ce n’est pas tout. En rouvrant la compétition, la NASA espère créer une émulation industrielle. Peut-être un double système, peut-être un plan B. En tout cas, une pression supplémentaire pour que SpaceX tienne ses délais. Une manière aussi d’éviter de mettre tous les œufs dans le même vaisseau.

Ce que la relance de la compétition spatiale révèle des nouvelles priorités américaines

Ce revirement de la NASA, ce n’est pas juste de la gestion de projet. C’est un message clair au reste du monde : l’Amérique veut garder son leadership spatial, coûte que coûte. Car la Lune n’est plus seulement un rêve scientifique : c’est un enjeu stratégique, militaire, même politique.

Derrière les mots de diplomatie technologique, il y a un enjeu d’image. Qui posera le pied sur la Lune en premier au XXIe siècle ? Ce sera sans doute l’événement le plus marquant de la prochaine décennie. Et la NASA, en diversifiant ses partenaires, joue la carte de la sécurité.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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