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Mediapart révèle les propos racistes, sexistes et homophobes de la députée Laetita Avia

Elle est pourtant en charge d'une loi contre la haine en ligne

© G.Garitan / Wikipedia

Alors que le Parlement vient d’adopter la loi contre les contenus haineux en ligne, Mediapart révèle, de manière assez fracassante, des propos de collaborateurs parlementaires de Lætitia Avia, députée de Paris LREM et principal artisan de cette loi, rapportant des propos sexistes, homophobes et racistes, ainsi que des pratiques de harcèlement.

« On a voté l’amendement des PD. » Ces mots, révélés par Mediapart, seraient attribués à Laetitia Avia, députée, dont le nom figure sur un projet de loi de lutte contre la cyber-haine. Cinq de ses anciens assistants parlementaires ont en effet révélé à Mediapart que la députée leur a fait subir des humiliations, et tiendrait des propos racistes, sexistes, homophobes…

Un des témoins raconte ainsi que « régulièrement, elle se permet des sorties très déplacées sur l’orientation sexuelle d’un collègue homosexuel ». Lors du vote de la loi en faveur des réfugiés LGBT, elle aurait envoyé une capture d’écran à un de ses collaborateurs sur WhatsApp, disant « on a voté l’amendement des PD ». Elle s’est ensuite justifiée sur Twitter, affirmant qu’elle avait repris l’expression utilisée par son ex-collaborateur, « lui-même homosexuel ».

Cette affaire montre la précarité et la vulnérabilité auxquelles sont livrés les assistants parlementaires. Un article du Huffington Post révèle que ces derniers disposent de seulement 27 psychologues, et non « des centaines » comme on l’affirme au cabinet de Richard Ferrand, et qu’aucune information ne leur est apportée sur les personnes à aller voir en cas de harcèlement, notamment.

La loi Avia, qui a été adoptée par l’Assemblée nationale, prévoit une obligation pour les plateformes de retirer sous 24h les propos « manifestement » illicites qui leur ont été rapportés. Toutefois, ce texte a été largement critiqué, par tous les bords politiques ainsi que les instances judiciaires, car le juge est le grand absent de ce dispositif. Les acteurs privés auront ainsi un plus grand pouvoir, ce qui, selon certains, remettrait en cause la liberté d’expression.

Par Marine Guichard, le

Source: Têtu

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