Parmi les nombreux mystères toujours insolvables, celui des géoglyphes de Nazca reste entier. Qui a bien pu tracer ces fameuses lignes ? Dans quel but ? Et surtout comment, puisqu’il est peu probable que les constructeurs aient pu voir ces tracés après conception. La civilisation de Nazca était connue pour sa grande avancée technologique. Elle était réputée pour ses céramiques polychromes affichant des silhouettes colorées d’animaux, de végétaux et d’Hommes. La géographie et l’astronomie leur étaient coutumières, tout comme la construction d’aqueducs et canaux souterrains pour irriguer les cultures.
IL N’Y A NI VENT NI ÉROSION DANS CETTE PARTIE DU MONDE
Plusieurs théories se confrontent au sujet des géoglyphes de Nazca. Observés la première fois en 1926 depuis les airs, ces tracés ont été réalisés dans la pampa de San José, au nord-ouest de Nazca. Elles s’étalent sur 350 kilomètres carrés. Les experts estiment qu’elles auraient été tracées il y a environ 1500 à 2000 ans. Ces lignes aux tracés impeccables ne sont en fait profondes que de 30 cm maximum et ont simplement été obtenues en « balayant » la surface du sol.
En effet, en ôtant la première couche rocailleuse, le sol gypseux jaune clair permet de réaliser des dessins visibles. Quant à ceux qui se demandent encore comment ces lignes ont perduré dans le temps, sachez qu’il n’y a ni vent ni érosion dans cette partie du monde. En ce sens, les lignes sont restées intactes.
COMMENT VOIR LES LIGNES DE NAZCA ?
Afin d’observer au mieux les figures représentées au sol, mieux vaut attendre le coucher ou le lever du soleil. En effet, lorsque le soleil est bas, les reliefs sont intensifiés et les formes sont plus facilement reconnaissables.
Ceci étant dit, il n’existe aucun autre moyen connu que la hauteur pour admirer les géoglyphes. Actuellement, trois solutions permettent de prendre cette hauteur : la location d’un coucou pour survoler la zone (peu recommandé car estimé dangereux par les services officiels français), le mirador de 12 mètres de haut près de Nazca et celui de 35 mètres près de Llipata. Mais le premier ne permet de voir que trois figures, contre 10 pour le second. La troisième solution est la navette spatiale mais pour le moment, elle ne constitue pas une option envisageable.
A savoir que depuis la mer, en revenant de Paracas, il est possible d’observer le chandelier. Mais alors ? Comment les « traceurs » d’autrefois ont-ils fait pour réaliser ces figures si parfaites sans connaissances ni même technologie ?
LA PERFECTION DES DÉTAILS LAISSE MUETS TOUS LES SCIENTIFIQUES ET SPÉCIALISTES
Chacune des lignes tracées n’a que faire du type de surface, des différents niveaux ni même des obstacles. Pas un rocher ne vient entraver le travail réalisé, pas une montagne ni même un seul ravin n’a découragé les architectes de Nazca.
PERSONNE NE SAIT ENCORE POURQUOI ILS LES ONT REPRÉSENTÉS AU SOL ET À DES DIMENSIONS VISIBLES DU CIEL
Certes, certaines réalisations ne représentent que des lignes et des polygones presque sans intérêt, si ce n’est leur taille gigantesque. Elles auraient même pu passer inaperçues si 18 figures animales et humaines n’avaient pas été retrouvées gravées sur des surfaces parfois égales à 300 mètres (pour l’oiseau). À titre d’exemple, le lézard mesure 180 mètres d’envergure, le pélican, le condor et le singe mesurent quelques 135 mètres quant à l’araignée, elle s’allonge sur 46 mètres. A noter que ces représentations sont des divinités animales du Panthéon religieux des Nazcas. Personne ne sait encore pourquoi ils les ont représentés au sol et à des dimensions visibles du ciel.
COMMENT DE TELLES RÉALISATIONS ONT-ELLES PU VOIR LE JOUR ?
Les théories sont nombreuses. Le corps scientifique n’est pour l’heure pas capable de fournir la réponse d’une seule et même voix. Chacune des lignes est parfaitement réalisée, tracée et mesurée. Les proportions sont maîtrisées, les dimensions sont au centimètre près et les représentations plutôt fidèles. Mais puisqu’il est impossible de les observer depuis le sol, comment les ouvriers de l’ancien temps ont-ils pu faire preuve d’autant de maîtrise ? Il est clairement impossible de réaliser d’aussi grands tracés sans l’aide de matériel sophistiqué ou d’une technologie dédiée.
LES THÉORIES SONT NOMBREUSES
D’après certains experts, ce travail serait le fruit d’un labeur méthodique et très précis. En premier lieu, il aurait s’agit de trouver l’emplacement idéal, puis, de « nettoyer » le sol des gravats, tout en prenant soin de les laisser de part et d’autre afin de renforcer les contours. Ensuite, il aurait tout simplement fallu décaisser le sillon obtenu sur 30 cm maximum. Déjà pour des Hommes d’une civilisation avancée, ce travail semble presque titanesque. Imaginons pour ceux vivant il y a quelques 2 000 ans… !
DES INDICES PERMETTENT CERTAINES HYPOTHÈSES
Sur le plus grand des rectangles (800 m de long sur 100 m de large), environ 300 petits morceaux de bois ont été retrouvés. D’après quelques experts, il s’agirait de pieux pouvant confirmer la théorie du carroyage. En effet, cette hypothèse avance que les dessins auraient été réalisés à une petite échelle et sous forme de quadrillage. Ainsi, le tracé à même le sol aurait été guidé par des cordages représentant les carreaux à une plus grande échelle.
Selon Maria Reiche, archéologue allemande ayant consacré son existence à l’étude des lignes de Nazca, elles représentent tout simplement le mouvement des étoiles. Ainsi, ces dessins constituaient une aide très précieuse pour les plantations et toute forme d’agriculture dans cette région désertique.
Pour d’autres experts liés aux anciens astronautes, il semblerait que les habitants de Nazca aient déployé des liens très intimes avec les extraterrestres. En échange du savoir et des compétences technologiques que leur apportaient les habitants d’autres galaxies, les hommes de Nazca leur dédiaient ces offrandes gravées dans la roche terrestre.