Aller au contenu principal

Pour la première fois depuis un milliard d’années, deux formes de vie fusionnent

La dernière fois qu’un tel événement s'est produit, les plantes sont apparues

Fusion Organisme
Image d’illustration — Ezume Images / Shutterstock.com

Des scientifiques ont documenté un événement évolutif ne se produisant qu’une fois tous les milliards d’années : deux formes de vie fusionnant pour former un organisme aux capacités inédites.

L’endosymbiose primaire

Connu sous le nom d’endosymbiose primaire, un tel phénomène se produit lorsqu’un organisme microbien en absorbe un autre et commence à en tirer profit. En retour, l’hôte lui fournit des nutriments et d’autres avantages, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus survivre seul et devienne en quelque sorte un organe (organite dans le cas des cellules microbiennes) de celui-ci.

Au cours des 4 milliards d’années d’histoire de la vie sur Terre, l’endosymbiose primaire ne s’est produite que deux fois à notre connaissance, et chacun de ces évènements a représenté un bond en avant prodigieux pour l’Évolution.

Le premier est intervenu il y a environ 2,2 milliards d’années, lorsqu’une archée a englouti une bactérie qui est devenue une mitochondrie, centrale énergétique des cellules ayant permis l’émergence des formes de vie complexes. Remontant à environ 1,6 milliard d’années, le second a impliqué la fusion d’une cyanobactérie avec une cellule complexe pour former un chloroplaste (l’organite qui réalise la photosynthèse), donnant ainsi naissance aux plantes.

Un troisième événement

Dans le cadre de travaux publiés dans les revues Cell et Science, des chercheurs ont découvert que l’espèce d’algue Braarudosphaera bigelowii avait absorbé une cyanobactérie lui permettant de réaliser quelque chose que les algues, et les plantes en général, ne peuvent normalement pas faire : « fixer » directement l’azote présent dans l’air et le combiner avec d’autres éléments pour créer des composés utiles.

L‘utilisation de l’imagerie à rayons X a permis de confirmer que la cyanobactérie s’était transformée en un organite complet, baptisé nitroplaste.

Pour l’équipe, la prochaine étape consistera à déterminer si de telles structures sont présentes dans d’autres types de cellules. À terme, de telles recherches pourraient permettre de doter les cultures de cette capacité précieuse, afin d’améliorer leurs rendements.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *