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Vous n’avez pas de petite voix dans votre tête ? Cela pourrait être un problème

On pensait initialement qu’il s’agissait d’un trait partagé par l’ensemble des humains

Voix Interieure
— pathdoc / Shutterstock.com

Il s’avère qu’entre 5 et 10 % d’entre nous ne possèdent pas de voix intérieure. Ce qui semble compliquer la résolution de certaines tâches impliquant la mémoire verbale.

L’anendophasie

Publiée dans la revue Psychological Science, cette nouvelle étude est la première à explorer de façon approfondie les conséquences cognitives de l’absence de monologue intérieur, ou anendophasie. Les différentes expériences réalisées ont impliqué 47 sujets ayant une voix intérieure prononcée et 46 en ayant peu ou pas du tout.

Dans la première, ceux-ci devaient se souvenir de mots dont l’orthographe ou la consonance était similaire. Une tâche que l’équipe supposait plus difficile sans monologue intérieur. « Cette hypothèse s’est révélée exacte », explique Johanne Nedergård, de l’université de Copenhague. « Ces participants éprouvaient beaucoup plus de difficultés à les mémoriser. »

La seconde impliquait quant à elle de regrouper par paires des images représentant des objets dont les noms rimaient, et des résultats similaires ont été observés.

L’équipe a toutefois constaté que dans les deux dernières, qui consistaient à passer rapidement d’une tâche à une autre et à distinguer des figures similaires, la réussite des participants ne semblait pas liée à leurs niveaux de discours intérieur.

gros-cerveau
— Orla / Shutterstock.com

Des stratégies alternatives

Globalement, ces travaux éclairant le fonctionnement complexe du cerveau humain indiquent un impact négatif de l’anendophasie sur la « mémoire de travail verbale », pouvant être partiellement compensé par l’utilisation de stratégies alternatives.

« Certains sujets ont indiqué qu’ils tapotaient avec leur index ou leur majeur lors de l’exécution de certaines tâches », détaille Nedergård.

Selon le chercheur, de tels travaux ouvrent la voie à des analyses plus spécifiques, visant notamment à établir si l’absence de monologue intérieur affecte la façon dont nous réagissons à différents types de thérapies.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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