Si le concept original de l’histoire vient d’un simple sketch issu du Saturday Night Live, les longs métrages sont ensuite devenus de véritables films cultes pour toute une génération. Entre comédie, hard rock et culture geek, Wayne’s World se place comme une oeuvre à part dans les souvenirs de la génération Y. Rendez-vous à Aurora pour faire connaissance avec Wayne et ses amis complètement déjantés.
Cheveux longs, hard rock, vieilles voitures, jeans déchirés, un ton sarcastique et dix références à la culture américaine par scène. Et lorsqu’il s’agit de faire des clins d’oeil, Wayne’s World ne le fait pas qu’à moitié. Plutôt que de simplement mentionner le T-1000 de Terminator 2, sorti un an avant l’arrivée de Wayne et de Garth en 1992, le film se paye le luxe d’invité l’acteur pour qu’il reprenne son personnage le temps d’une blague. Dans le même registre, le groupe entier d’Alice Cooper fait une apparition devant des protagonistes se considérant indignes de les rencontrer.
Et justement, parlons des protagonistes puisque le film porte le nom de son héros. Wayne (Mike Myers) est un jeune homme de la petite ville d’Aurora dans l’Illinois (dans la banlieue de Chicago). Féru de hard rock et de métal, il anime avec son meilleur ami Garth Algar (Dana Carvey) une émission diffusée tard le soir sur une chaîne locale câblée. Le titre de l’émission ? Wayne’s World. Il y est surtout question de musique et de belles femmes. Des sujets qui, malgré le petit budget de l’émission, suffisent à faire des héros et de leurs amis les célébrités du coin au sein de la scène musicale.
De là, Benjamin Kane (Rob Lowe), un producteur télé, repère leur émission et leur propose le rachat des droits pour $ 10 000. Garth brise le quatrième mur pour s’adresser au spectateur au sujet de sa réticence à vendre l’émission, mais Wayne accepte le deal. Un choix qui va être le premier élément perturbateur de l’intrigue. Le premier, car le deuxième suit rapidement après. Wayne et Garth en visite dans une boite de nuit tombent sur la chanteuse et bassiste d’un groupe local : Cassandra Wong (Tia Carrere). C’est le coup de foudre qui changera la vie de Wayne à jamais.
Mais ce n’est pas par son histoire que Wayne’s World marque les esprits. Celle-ci sert juste de prétexte à produire assez de situations pour placer les nombreuses blagues du film et toutes les références qui vont avec. Si certaines blagues ont mal vieilli, d’autres passages du film restent cultes. En tête de liste, la scène où le groupe de potes de Wayne sort le vendredi soir et écoute Bohemian Rhapsody de Queen à fond dans la voiture en chantant par-dessus. Rapidement devenue la scène la plus connue des films, la chanson réapparait dans le top des charts dix-sept ans après sa sortie.
Il faut savoir qu’à la base, les producteurs voulaient mettre une chanson de Guns N’ Roses, mais suite au décès de Freddy Mercury durant le tournage, Mike Myers aurait exigé sous peine de quitter le film de mettre Bohemian Rhapsody pour rendre hommage à cette légende du rock. Une bonne initiative qui a fait rentrer les films qui l’ont fait connaître dans le souvenir collectif de toute une génération. Dans Wayne’s World 2 sorti l’année suivante, Wayne voit les choses en grand. Après un concert d’Aerosmith, Wayne passe une nuit étrange et rêve successivement de Jim Morrison et d’un « indien zarbi à moitié à poil » qui lui révèle que sa destinée est d’organiser un concert gigantesque.
Avant de partir de son rêve, Wayne demande à Morrison quand le téléphone en ballon de rugby de Garth va enfin arriver. Morrison répond que le facteur s’est trompé d’adresse et qu’il arrivera finalement demain avec un magazine de maillots de bain et une VHS de la Stanley Cup. Au réveil, Garth arrive chez Wayne avec le téléphone, le magazine et la vidéo. C’est décidé, Wayne va organiser Waynestock, digne héritier de Woodstock ! Encore une fois, le film joue sur des tonnes de références au cinéma et à la musique, que ce soit Jurassic Park, Thelma & Louise puis parvient même à nous surprendre une dernière fois avec un concert d’Aerosmith !
Wayne’s World vous présente des personnages attachants et humains qui correspondent totalement au coeur de cible du film et qui parviennent à se dépêtrer de situations complètement hilarantes. À côté de ça, les deux films forment surtout une déclaration d’amour à tous les grands groupes de hard rock des années 70 à 90. Si ceux qui n’ont pas grandi avec les films ne comprennent peut-être pas l’engouement des autres pour Wayne’s World, les nostalgiques y retourneront toujours avec plaisir. Etes-vous plutôt Wayne Campbell ou Garth Algar ?
Par Florent, le
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