À quelques jours de la COP25 et alors que la nouvelle Commission entre en fonction, le Parlement européen a officiellement décrété l’urgence climatique et environnementale. Un vote symbolique destiné à maintenir la pression sur les dirigeants de l’Union européenne.
Un vote historique
Faisant suite à des votes similaires dans plusieurs parlements nationaux (France, Royaume-Uni, Autriche…), cette résolution affirmant l’engagement du Parlement européen pour « limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C et éviter une perte massive de biodiversité » a été adoptée ce jeudi à une large majorité (429 voix pour, 225 contre et 19 abstentions). Selon Pascal Canfin, président de la commission environnement du Parlement européen : « Le fait que l’Europe soit le premier continent à déclarer l’urgence climatique et environnementale est un message fort envoyé aux citoyens et au reste du monde. »
Ce vote possède une forte valeur symbolique, étant donné qu’il intervient trois semaines après que Donald Trump a confirmé le retrait des États-Unis de l’accord de Paris, quelques jours avant la COP25 sur le climat de Madrid et alors que la nouvelle Commission européenne entre en fonction. Dans le texte associé, le Parlement, qui possède une position plus ambitieuse que les États membres en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, exhorte à nouveau les 28 pays composant l’UE à profiter du sommet de décembre afin de se mettre d’accord sur l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050 au plus tard.
Pour atteindre cet objectif, une actualisation des ambitions climatiques est nécessaire à moyen terme selon les eurodéputés, qui plaident pour une réduction de 55 % des gaz à effet de serre d’ici 2030.
« Le Pacte vert doit être la réponse à la hauteur de cette urgence »
De nombreux membres de l’hémicycle, de gauche comme de droite, ont salué ce vote. Agnès Evren, membre du PPE (droite) a notamment salué « une position ambitieuse du Parlement européen pour la COP25 sur les changements climatiques », tandis que Younous Omarjee (gauche radicale) a salué « un moment historique » en rappelant qu’il était désormais « urgent d’agir ». En marge du vote, les eurodéputés écologistes avaient quant à eux rappelé que les citoyens ne demandaient pas des déclarations, mais des mesures majeures permettant de lutter efficacement contre le changement climatique.
Le Parlement s’adresse également à Ursula von der Leyen, nouvelle présidente de la Commission européenne qui prendra ses fonctions le 1er décembre, en la pressant d’inclure l’ensemble de ces objectifs, indispensables pour se conformer à l’accord de Paris, dans son « Pacte vert européen ». Une position forte que l’ONG WWF n’a pas manqué de saluer, estimant que la Commission devait « entamer immédiatement une refonte en profondeur des règles de l’UE en matière d’agriculture, de transport et de commerce, afin de les mettre en conformité avec l’accord de Paris sur le climat ».
« On a mis aujourd’hui un niveau d’exigence important. Le Pacte vert doit être la réponse à la hauteur de cette urgence », a conclu Pascal Canfin.
Par Yann Contegat, le
Source: Géo
Étiquettes: europe, réchauffement climatique, changement climatique, gaz à effet de serre, parlement-europeen
Catégories: Écologie, Actualités
Tout ça c’est juste du blabla … Il faut sanctionner ! Mais pour ça faut des c….
Certes mais avec les boulets jaunes en France, on voit bien ce que ça donne lorsque l’on veut mettre en place une fiscalité écologique.