Des modèles réduits pour tester les algorithmes de conduite des voitures autonomes et leur façon d’interagir et de communiquer. Découvrez l’étonnante et peu coûteuse approche privilégiée par des chercheurs de l’Université de Cambridge, qui a déjà fait ses preuves.
Tester le comportement des véhicules autonomes en laboratoire pour un prix dérisoire
Menée par la chercheuse en informatique Amanda Prorok, une équipe de scientifiques de l’Université de Cambridge a transformé 16 modèles réduits de voitures vendus dans le commerce en véritables véhicules autonomes miniatures capables d’évoluer sur un petit circuit. Ces tests réalisés en laboratoire présentent un avantage évident : ils permettent de tester les algorithmes de coopération entre voitures autonomes au sein d’une flotte pour un coût absolument dérisoire.
Le prix de chacun de ces engins miniatures est évalué à environ 70 €, une broutille quand on sait que les tests en condition réelles (comprenez avec une véritable flotte de voitures autonomes) nécessite un budget de plusieurs centaines de milliers d’euros. Baptisées « Cambridge Minicars », ces petites voitures tournent en continu sur un circuit constitué de deux voies qui a été tracé à même le sol du laboratoire (voir vidéo en fin d’article).
Un trafic beaucoup plus fluide lorsque les voitures autonomes communiquent
À la différence des modèles taille réelle, pilotées par un système embarqué, la position et la trajectoire de ces voitures autonomes miniatures sont capturées en temps réel par un système externe. Ainsi, les chercheurs peuvent observer ce qui se produit lorsque ces dernières communiquent et coopèrent, en échangeant mutuellement des informations sur l’état du trafic, mais également quand elles ne communiquent pas.
En situation de coopération, le trafic reste fluide, puisque la flotte est capable d’anticiper l’arrêt de l’une des voitures et de changer de voie et ainsi éviter la paralysie du trafic. Mais dès que les véhicules cessent d’échanger des informations, l’arrêt brusque de l’un d’entre eux provoque immédiatement la formation d’un bouchon sur sa voie. Suite à ces tests, les chercheurs ont pu déterminer que la conduite coopérative pouvait augmenter le rendement du trafic jusqu’à 42 %.
Cette petite installation démontre le caractère indispensable de la communication entre les futurs véhicules autonomes afin d’assurer un trafic plus fluide et la sécurité des passagers.
Par Yann Contegat, le
Source: Sciences et Avenir
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