Jusqu’à très récemment, il n’a été recensé que près de 15 000 virus marins. Mais une nouvelle enquête sur le sujet a permis d’identifier près de 200 000 nouvelles espèces de virus marins. C’est 12 fois plus que ce que les chercheurs estimaient. Si un virus ne s’apparente pas vraiment à la vie, cela reste tout de même un membre important de l’écosystème terrestre, et la découverte de 200 000 virus est donc d’une importance considérable.
Une hausse considérable dans le nombre d’espèces de virus marins
Les résultats de cette découverte ont été publiés dans la revue scientifique Cell par le microbiologiste de l’Ohio State University, Matthew Sullivan, qui est l’auteur principal de l’article. Les scientifiques de son équipe ont fait cette incroyable découverte à bord d’une goélette nommée Tara. Il est à noter que 90 % de ces nouveaux virus sont totalement nouveaux pour les scientifiques, étant donné qu’ils n’ont pu être associés à aucune taxonomie.
Selon Matthew Sullivan : « Parce qu’ils sont présents en si grand nombre, ils comptent vraiment. » Les expéditions précédentes pour partir à la recherche des virus marins ont permis de découvrir près de 5 000 virus en 2015, et ce grâce à de nombreuses expéditions de par le monde. Les expéditions de la Tara, de son côté, ont couvert 43 sites de l’Arctique qui n’ont pas été pris en compte auparavant.
Une découverte encore vague, mais à étendre
Bien évidemment, d’autres recherches seront menées par les scientifiques afin de mieux comprendre ces nouveaux virus. Quoi qu’il en soit, ils en savent déjà assez pour pouvoir affirmer que ces virus jouent un rôle dans la capacité des océans à absorber du dioxyde de carbone, étant donné que ces êtres sont en grande partie fabriqués à partir de carbone. Cette information est très importante dans la mesure où ce sont les océans qui absorbent la moitié du dioxyde de carbone de l’atmosphère.
Les recherches futures à mener sur ces nouveaux virus seront ainsi comprises dans le projet Tara Oceans. Ce projet vise ainsi à compiler un inventaire plus complet de la diversité microbienne et virale marine dans le monde entier. Ainsi, dans un premier temps, les recherches vont se focaliser sur les nouveaux virus trouvés en Arctique, mais le projet cherche à étendre ses recherches dans les autres océans du monde.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Livescience
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