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Un virus géant aux caractéristiques hors du commun découvert dans les profondeurs du Pacifique

Il révèle une diversité morphologique et métabolique plus importante que prévu pour les virus

montagnes au fond de l'ocean
— Jung Hsuan / Shutterstock.com

L’analyse d’échantillons prélevés dans le Pacifique Nord a conduit à l’identification et la description d’un nouveau virus géant, doté d’une queue d’une longueur sans précédent.

PelV-1

Infectant le phytoplancton marin Pelagodinium, PelV-1 se distingue par sa capside massive (structure enveloppant le génome viral) de 200 nanomètres, et ses deux queues. Mesurant 30 nanomètres de large, la principale s’avère également être la plus grande jamais observée chez un virus : 2,3 micromètres (ou 0,00023 centimètre) de long, soit 19 fois la taille de celle du SARS-CoV-2.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, pré-publiée sur le serveur bioRxiv, très peu de virus marins possèdent ce type d’appendice. Beaucoup plus petits, les concernés infectent généralement des bactéries.

« Il révèle une diversité morphologique et métabolique plus importante que prévu pour les virus, et suggère que de nombreux autres exemples marins inhabituels attendent d’être découverts », écrivent-ils.

Lors de l’infection de l’hôte planctonique, l’équipe a découvert que PelV-1 utilisait sa queue principale pour se fixer à ses cellules. Une fois celles-ci « envahies », l’appendice disparaissait. Le séquençage du génome du virus géant a révélé la présence de gènes associés au métabolisme des acides aminés, des glucides et des lipides, ainsi que codant pour des mécanismes associés à la photosynthèse, suggèrant qu’il influence également le comportement de sa « victime ».

Géants microscopiques

La découverte du premier virus géant remonte à 2003. Alors que leurs homologues standards mesurent entre 20 et 200 nanomètres, ces géants microscopiques peuvent atteindre 2 500 nanomètres (2,5 micromètres) et se distinguent également par leurs immenses génomes, contenant environ 2,5 millions de paires de bases.

Ces dernières années, ils ont été trouvés dans un vaste éventail d’environnements, incluant les sources chaudes de Yellowstone et la calotte glaciaire du Groenland. Dans ce second cas, on suppose qu’ils contribueraient à atténuer sa fonte, en limitant la prolifération de microalgues.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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