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En Afrique, un prédateur inspire encore plus de crainte que les lions

Lorsque ses enregistrements audio étaient diffusés, les animaux sauvages étaient deux fois plus susceptibles de s’enfuir

lion
— Ondrej Prosicky / Shutterstock.com

Des expériences menées dans une réserve naturelle sud-africaine ont montré que les mammifères étaient bien plus effrayés par les enregistrements de voix humaines que les grognements des lions.

Des enregistrements révélateurs

La peur des prédateurs pouvant contribuer au déclin des espèces, Michael Clinchy, de l’université Western Ontario, et ses collègues ont cherché à établir qui des humains ou des lions inspirait le plus la crainte aux mammifères du parc national Kruger, connu pour abriter l’une des plus importantes populations de ces félidés au monde.

Décrit dans la revue Current Biology, le protocole expérimental a impliqué le placement de haut-parleurs et de caméras à proximité de 21 points d’eau du parc. Chaque fois que des animaux s’en approchaient, différents types de sons étaient diffusés.

Au total, l’équipe a capturé 15 000 vidéos des réactions d’une vingtaine d’espèces de mammifères carnivores et herbivores (girafes, éléphants, impalas, rhinocéros, léopards…). L’examen de ces séquences a révélé que les animaux sauvages étaient deux fois plus susceptibles de s’enfuir lorsqu’ils entendaient des voix humaines plutôt que des enregistrements de lion, et s’éloignaient également des points d’eau jusqu’à 40 % plus rapidement, y compris pendant la saison sèche.

— David Steele / Shutterstock.com

Si les animaux du parc sont susceptibles d’entendre des conversations humaines, ainsi que des coups de feu ou des aboiements de chiens lors d’opérations de braconnage ou de chasses organisées, il est peu probable que leurs réactions disproportionnées découlent uniquement de cette exposition limitée. « Ils semblent qu’elles soient profondément enracinées », souligne Clinchy. « La seule espèce à n’avoir pas fui lors de la diffusion de voix humaines étant les lions eux-mêmes. »

Une tendance généralisée

Selon les auteurs de l’étude, ces observations corroborent celles réalisées lors d’expériences similaires en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et en Australie, et soulignent l’impact des activités et de la présence humaine sur la faune sauvage. « Le simple fait de nous craindre pourrait avoir des conséquences écologiques importantes », estime Clinchy.

Terminant sur une note plus positive, le scientifique estime que la diffusion d’enregistrements de voix humaines pourrait potentiellement empêcher les animaux sauvages de ravager les cultures, et dissuader les rhinocéros d’évoluer dans des zones touchées par le braconnage.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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  • ah quel surprise , les humains sont les plus grands destructeurs et prédateurs de cette planète, donc rien de surprenant. Mais laissez donc boire tranquille, ça c’est de la maltraitance