Aller au contenu principal

Des scientifiques créent le plus petit char au monde, tiré par des chevaux de trait microscopiques

De tels dispositifs pourraient trouver des applications dans les domaines de l’ingénierie et de la recherche

— © 2024 The Shoji Takeuchi Research Group at the University of Tokyo

Depuis des milliers d‘années, l’Homme exploite les capacités physiques des chevaux, bovins et chiens pour tracter différents types de véhicules. Récemment, des chercheurs japonais ont créé les plus petits au monde, pouvant être tirés et actionnés par des algues microscopiques.

Micro-véhicules

Les algues unicellulaires pouvant se déplacer à une vitesse supérieure à 100 micromètres par seconde (environ 10 fois leur longueur), Shoji Takeuchi et ses collègues de l’université de Tokyo se sont demandé s’il était possible d’exploiter cette capacité et de concevoir de minuscules véhicules susceptibles d’être tractés par ces organismes.

Leur choix s’est porté sur l’espèce Chlamydomonas reinhardtii, présente dans le monde entier et réputée pour sa vivacité.

Pour piéger ces « chevaux de trait microscopiques », l’équipe a conçu une structure comportant trois anneaux de 13, 10 et 7 micromètres. Si les algues étaient trop grosses pour passer dans le plus petit, elles étaient encore en mesure de déployer leurs flagelles (filaments mobiles qu’elles utilisent pour se propulser).

Ces pièges ont ensuite été fixés à deux véhicules : un à grande roue, tournant à une vitesse comprise entre 20 et 40 micromètres par seconde, et un char, qui a surtout surpris les chercheurs par ses rotations.

Des applications dans les domaines de l’ingénierie et de la recherche

Pour l’équipe, dont les travaux sont publiés dans la revue Small, la prochaine étape consistera à créer des micro-machines encore plus complexes, qui pourraient être utilisées à différentes fins.

« Nous avons maintenant démontré que ces algues peuvent être piégées sans nuire à leur mobilité, ce qui ouvre la voie à l’utilisation de tels véhicules dans les domaines de l’ingénierie ou de la recherche » estime Naoto Shimuzu, co-auteur de la nouvelle étude.

« On pourrait imaginer une technologie dédiée à la surveillance des environnements aquatiques, ou au transport de substances telles que les polluants ou les nutriments », conclut Takeuchi.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

Étiquettes:

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *