Malgré l’avancée des campagnes de vaccination dans de nombreux pays, la pandémie de Covid-19 n’en est pas encore à son terme, notamment à cause des nouveaux variants du virus. Le variant Delta inquiète tout particulièrement les experts, dans la mesure où il est plus transmissible que la souche originelle du virus. Mais la question est maintenant de savoir s’il cause des symptômes plus graves et s’il est plus mortel.
Des études ont montré que le variant Delta entraîne plus d’hospitalisations et de décès
Apparu en Inde en fin d’année 2020, le variant Delta – également connu sous le nom de variant B.1.617.2 – est une mutation du SARS-CoV-2 qui soulève beaucoup d’inquiétudes. Si ce variant est source d’autant de préoccupations, c’est parce que de nombreuses études ont montré qu’il était plus contagieux que les précédentes versions du virus. Depuis l’apparition du variant Delta, une augmentation du nombre d’infections et d’hospitalisations a été observée dans de nombreuses régions du monde. En France, les autorités sanitaires craignent, au vu de la circulation actuelle du virus dans le pays, une vague épidémique dès ce mois d’août.
Face à toutes ces inquiétudes, la question qui se pose est : est-ce que cette augmentation peut être expliquée par le fait qu’il y a tout simplement plus d’individus contaminés, ou si le variant provoque des symptômes plus graves, et ainsi plus de décès ? Selon certaines études préliminaires, la réponse est oui. Des recherches menées en Écosse ont en effet montré que les personnes infectées par le variant Delta avaient 50 % plus de risques d’être hospitalisées. Deux études distinctes réalisées au Canada et à Singapour ont abouti à la même conclusion, et ont également montré que le risque de décès était deux fois plus élevé par rapport à une infection aux « variants non préoccupants » du virus.
La vaccination joue un rôle important dans la maîtrise des variants, malgré les incertitudes
Quoi qu’il en soit, même si ces études semblent fiables, elles sont encore trop restreintes et trop précoces. Des données supplémentaires et des études beaucoup plus vastes sont ainsi nécessaires pour affirmer que le variant Delta provoque des symptômes plus graves de la maladie et entraîne plus facilement la mort. Parmi ces données, il est notamment nécessaire de prendre en compte certains facteurs, comme les caractéristiques démographiques de la population étudiée, leur état de santé en général, ou encore le taux de vaccination pour le Covid-19.
Même s’il n’est pas totalement sûr que tous les vaccins protègent contre les variants de la maladie, de plus en plus d’études ont tendance à confirmer que c’est effectivement le cas. Ce facteur, en particulier, rend difficile l’évaluation du taux de létalité du variant, dans la mesure où la vaccination aurait tendance à faire baisser l’occurrence des formes graves de la maladie ainsi que les décès en résultant. Notons tout de même qu’il n’existe aucune garantie sur le fait qu’être vacciné puisse assurer d’être complètement protégé contre les mutations du Covid-19. Selon une récente étude réalisée au Royaume-Uni, l’efficacité du vaccin contre le variant Delta n’est que de 50 %.
Étant donné toutes les incertitudes soulevées par le variant Delta, de nombreuses autorités sanitaires à travers le monde recommandent de renforcer l’adoption des gestes barrières, même pour les personnes vaccinées. Malgré les doutes, il est également fortement recommandé de se faire vacciner, dans la mesure où jusqu’à présent, de nombreuses données indiquent que, dans l’ensemble, tous les vaccins sont efficaces pour prévenir les maladies graves et les décès dus au variant Delta, ont indiqué les chercheurs de l’université de Californie à San Francisco.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
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