Le photographe Benjamin Von Wong, connu pour ses impressionnantes créations engagées à base de matériaux recyclés, a cette fois mis l’accent sur l’une des sources majeures de pollution de notre environnement : le plastique. Son but ? Donner une seconde vie aux matériaux abandonnés et alerter sur le gaspillage colossal auquel nous contribuons chaque jour. 

Ayant dédié l’intégralité de sa carrière à créer pour la bonne cause, et créateur de messages à portée universelle, Benjamin Von Wong repousse sans cesse ses barrières créatives dans le but d’émerveiller et d’éveiller les consciences sur la quantité de plastique que nous utilisons quotidiennement. L’occasion pour lui de faire comprendre à son public qu’il peut faire la différence, même à petite échelle.

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Alors que les scientifiques ont évalué qu’en 2050 la présence de plastique dans les océans serait supérieure à la quantité de poissons, Von Wong s’est inspiré pour sa série de la phrase américaine qui a fait le buzz : « It’s just one straw, said one billion people » (C’est juste une paille, ont dit 8 milliards de personnes). Une petite phrase qui signifie beaucoup. En effet, la paille en plastique jetable a été visée par nombre d’associations pour sa symbolique forte : à priori inutile, elle fait pourtant partie des objets classiques que l’on retrouve de manière régulière dans les océans et sur les plages.

Même si l’utilisation de la paille semble cliché pour évoquer le problème de la pollution plastique à usage unique, c’est un réel sujet aux États-Unis, qui en utilise pas moins de 500 millions par jour selon la Plastic Pollution Coalition ! Comme le photographe tient cependant à le souligner, cette petite paille symbolique est pourtant extrêmement simple à refuser en terrasse d’un café ou dans un restaurant.

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C’est à travers une collaboration avec Zero Waste Saigon, Starbucks Vietnam et des centaines de volontaires que Benjamin Von Wong a réussi la récolte en six mois des quelque 168 000 pailles en plastique qui ont servi à composer l’oeuvre. Si l’artiste n’a pas choisi la manière simple, c’est parce qu’il voulait impérativement que le matériel utilisé soit 100 % recyclé. En effet, le plastique est impossible à recycler et le plastique que nous laissons actuellement derrière nous pourrait être présent dans l’environnement pour de nombreuses générations futures…

« Le problème de la pollution plastique, c’est que nous l’ignorons à moins qu’elle ne se trouve juste sous nos yeux, a précisé Benjamin Von WongMon but était d’approcher deux angles différents en créant quelque chose de magnifique et d’unique, mais qui soit en même temps une véritable tragédie environnementale. »

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Afin de réaliser cette oeuvre audacieuse et futuriste, des volontaires ont passé près de deux semaines à laver et à trier les pailles par couleur.

Tandis que les pailles vertes, noires et bleues ont servi à fabriquer le corps de la vague, l’écume est représentée ici grâce aux pailles blanches et jaunes symbolisant le sable. Quant aux pailles transparentes, elles ont servi à lier le tout et à combler quelques trous. Le résultat a été agrémenté de sacs plastiques, qui servent de compléments de décor et de diffuseurs de lumière pour les LED. L’objectif de l’artiste était d’arranger les pailles tels les poils d’un pinceau le long d’un squelette réalisé par un designer, pour garantir à la structure finale cette impressionnante sensation de mouvement.

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Pour voir plus de travaux de l’artiste, n’hésitez pas à faire un tour sur son compte Instagram !

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