Alors que les scientifiques prévoyaient l’émergence de conditions de chaleur et d’humidité insoutenables dans plusieurs zones du globe d’ici 2050, ces nouveaux travaux montrent que de telles conditions existent déjà depuis des décennies, et que la limite théorique de survie humaine a déjà été atteinte à plusieurs occasions.
Des conditions extrêmes pouvant s’avérer fatales
Jusqu’à récemment, les modèles climatiques prédisaient que de telles conditions interviendraient dans certaines régions tropicales et subtropicales d’ici le milieu du XXIe siècle. Mais comme le montre cette vaste étude récemment publiée dans la revue Science Advances, s’appuyant sur les données collectées par près de 8 000 stations météorologiques du monde entier entre 1979 et 2017, ces épisodes dangereux se sont déjà produits à des dizaines de reprises dans certaines zones de la planète.
Les météorologues mesurent l’effet combiné de la chaleur et de l’humidité en s’appuyant sur l’échelle dite de « température humide ». On considère généralement que les personnes les plus résistantes peuvent continuer à évoluer en plein air jusqu’à une température humide de 32 °C.
Bien que le corps humain se révèle très performant lorsqu’il s’agit de réguler sa température, des recherches antérieures suggèrent que même une personne en bonne forme physique, se reposant à l’ombre et avec un accès illimité à l’eau potable, mourrait probablement en quelques heures seulement si la température humide dépassait 35 °C, considérée comme une limite théorique de survie. Cela s’explique par le fait que la sueur ne puisse pas s’évaporer assez rapidement dans l’air saturé, ce qui entraînerait une « surchauffe » corporelle fatale.
Dans le cadre de leurs travaux, les chercheurs de l’université de Columbia ont découvert qu’une température humide de 30 °C avait déjà été atteinte près d’un millier de fois au cours de la période couverte, et celle de 33 °C, considérée jusqu’à récemment comme inatteignable, avait quant à elle été relevée à 80 reprises, tandis que certaines zones subtropicales côtières ont déjà enregistré une température humide de 35 °C. Il s’est en outre avéré que les occurrences de températures humides dangereuses (supérieures à 27 °C) avaient plus que doublé depuis 1979.
« Nous sommes peut-être plus près d’un véritable point de basculement que nous le pensions »
« Les études précédentes prévoyaient que cela se produirait dans plusieurs décennies, mais nos résultats montrent que c’est d’ores et déjà le cas », souligne Colin Raymond, auteur principal de l’étude. « La durée de ces événements va augmenter, et les zones qu’ils touchent vont s’étendre en corrélation directe avec le réchauffement climatique. »
Il convient toutefois de noter que les occurrences de température et d’humidité extrêmes détaillées dans l’étude étaient très localisées, et ne duraient généralement que quelques heures, ce qui pourrait expliquer pourquoi celles-ci n’avaient pas été prises en compte par les précédentes études, qui avaient tendance à examiner les températures moyennes en matière de chaleur et d’humidité sur des zones plus vastes et sur des périodes de temps plus longues.
Pour cette nouvelle recherche, les scientifiques ont recensé des milliers d’épisodes de chaleur et d’humidité extrêmes, rares ou sans précédent, s’étant produits en Asie, en Afrique, en Australie, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord, où des températures humides extrêmes ont été recensées à des dizaines de reprises, principalement dans le golfe du Mexique.
En ce qui concerne les températures humides les plus élevées, et potentiellement mortelles, elles étaient principalement localisées le long des côtes, des mers intérieures, des golfes et des détroits où l’air chaud entraîne une forte évaporation. Rien que dans le golfe Persique, de telles températures ont été enregistrées à 14 reprises dans les villes de Dhahran et Dammam en Arabie saoudite, Doha au Qatar et Ras Al Khaimah aux Émirats arabes unis.
« Nous sommes peut-être plus près d’un véritable point de basculement que nous le pensions », prévient Radley Horton, co-auteur de l’étude. « Les risques économiques et sanitaires liés à ces vagues de chaleur humide extrêmes sont aujourd’hui largement sous-estimés. Les régions les plus touchées pourraient devenir inhabitables », conclut le chercheur.
Par Yann Contegat, le
Source: Newsweek
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Catégories: Écologie, Actualités
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