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Une cité plus ancienne que les pyramides égyptiennes serait enfouie sous les eaux cubaines : mythe ou vérité oubliée ?

Plongeurs explorant les ruines submergées d’une cité antique au large de l’Égypte, avec des colonnes et hiéroglyphes encore visibles.
Illustration des archéologues qui explorent les vestiges d’un ancien temple englouti au large des côtes égyptiennes – DailyGeekShow.com

Des structures mystérieuses gisent à 650 mètres sous les eaux cubaines. Leur forme géométrique et leur disposition intriguent les scientifiques depuis plus de vingt ans. Et si ces formations, plus anciennes que les pyramides, étaient les vestiges d’une civilisation oubliée ?

Un alignement de blocs sous-marins détecté par sonar intrigue les scientifiques depuis 2001

En 2001, une mission de prospection océanographique de la société canadienne Advanced Digital Communications cartographiait le plateau continental cubain.

Soudain, les capteurs sonar ont enregistré un signal inhabituel. Il s’agissait de formes géométriques régulières, alignées selon des axes orthogonaux. « L’organisation spatiale rappelait celle de rues et de blocs », expliquait un membre de l’équipe à la BBC.

Un robot sous-marin a ensuite transmis des images vidéo. On y voit de larges blocs lisses, comparables à des pierres de taille, reposant sur le fond marin. Leur disposition régulière intrigue. Elle semble évoquer une planification architecturale, bien que rien ne permette encore de trancher. Ainsi, certains chercheurs évoquent une origine humaine, tandis que d’autres restent plus sceptiques.

Une datation incertaine : entre civilisation préhistorique avancée et phénomène naturel

Les premières hypothèses, formulées avec prudence, suggèrent que ces structures pourraient dater de 6 000 ans, soit 1 500 ans avant les pyramides de Gizeh. Une telle datation impliquerait que des populations caribéennes préhistoriques maîtrisaient déjà la construction monumentale.

Cependant, Manuel Iturralde, géologue au Musée d’histoire naturelle de Cuba, relativise cette hypothèse. Il rappelle que la profondeur du site indiquerait plutôt un âge proche de 50 000 ans. Une date bien antérieure à l’apparition connue de toute forme d’urbanisme, ce qui rend l’origine humaine peu probable à ce stade.

Par ailleurs, la nature peut produire des formes trompeuses. En effet, l’érosion, la fracturation ou la sédimentation sont autant de mécanismes géologiques capables de façonner des structures rappelant des constructions humaines. C’est ce qu’avance Iturralde. Pour lui, l’hypothèse d’une formation naturelle reste tout à fait plausible. Par conséquent, il faudra davantage de données pour en avoir le cœur net.

Une énigme archéologique non résolue, faute de recherches récentes

Aujourd’hui, aucune analyse pétrographique ou morphologique approfondie n’a pu être menée. En l’absence d’échantillons physiques et de relevés tridimensionnels détaillés, le mystère demeure entier. Depuis la dernière expédition majeure, en 2005, le site est resté inexploré.

Cette absence de recherches nourrit les spéculations, jusqu’à évoquer la mythique Atlantide. Pourtant, seules de nouvelles campagnes rigoureuses, associant géologues, archéologues sous-marins et experts en imagerie sonar, permettront de lever l’ambiguïté.

En attendant, le site cubain reste suspendu entre légende et potentiel trésor archéologique. Et peut-être, qui sait, est-il prêt à nous livrer une révélation capable de changer le cours de notre connaissance des civilisations anciennes.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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