Les forêts vierges des pays tropicaux n’ont pas fini de nous livrer leurs secrets ! Une équipe de scientifiques australiens a retrouvé la trace d’une ancienne cité disparue depuis plus d’un millénaire dans la jungle cambodgienne.
À l’origine de cette découverte, les archéologues Damian Evans, australien, le français Jean-Baptiste Chevance et leur équipe dans la jungle épaisse de la région du Siem Reap au nord-ouest du Cambodge. La cité de Mahendraparvata y reposait depuis 1200 ans, à l’abri des regards curieux, notamment de ceux qui auraient pu piller les trésors que renfermaient la ville.
Ensevelie entre les racines et la terre, Mahendraparvata surplombait autrefois la montagne Phnom Kulen. Elle aurait été bâtie par Jayavarman II, fondateur de l’empire Khmer, en tant que capitale en 802 après Jésus Christ, soit environ 350 ans avant la construction de la célèbre cité d’Angkor Vat (voir photos ci-dessous), dont l’architecture est notamment inspirée de cette cité perdue.
Cette découverte a pu être possible grâce aux explorations de Damian Evans, aidé par le LIDAR, un instrument permettant de détecter des objets petits ou larges enfouis dans le sol depuis un hélicoptère ou à même le sol, et de son guide, un ancien des khmers rouges qui connait bien la jungle mais qui a été très surpris de découvrir des vestiges de temples qu’il n’avait encore jamais vus.
Evans explique au journal The Age : « Avec cet instrument, Boum ! tout d’un coup nous avons vu une image instantanée d’une cité dont personne ne connaissait l’existence, ce qui est tout simplement remarquable. C’est un temple effondré qui faisait partie d’une civilisation qui a existé il y a 1200… Et il semble que les pilleurs n’avaient aucune idée qu’elle se trouvait là » .
Cette découverte est le point culminant de plusieurs années de recherches archéologiques dans la région qui visaient justement à découvrir l’existence de la cité de Mahendraparvata. Avant cela, les seuls indices sur la piste de la ville étaient des inscriptions murales datant de la même époque. Au fil de l’expédition, l’équipe d’archéologues a trouvé le site de deux temples dans lesquels ils ont pu observer d’anciens piédestaux, des bouts de colonnes et quelques statues, heureusement épargnés des pillages. Ils ont également découvert une grotte presque entièrement recouverte de gravures utilisée par des ermites sacrés.
Des recherches un peu plus approfondies avec le LIDAR ont montré qu’il y avait encore deux douzaines de temples cachés par la végétation ou sous la terre. Et encore : le LIDAR ne pointait que sur une petite zone géographique bien définie, ce qui signifie que l’équipe de Damian Evans ne sait pas encore quelle taille fait réellement la cité de Mahendraparvata.
Cette découverte nous donne envie de partir explorer les jungles des forêts vierges ou d’autres contrées qu’on ne connait pas encore bien ! Après la cité égyptienne engloutie, qui sait où les scientifiques découvriront la prochaine cité perdue ? Est-ce que ça vous plairait de visiter ces villes antiques ?