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Un signal venu de l’espace révèle un réseau de satellites militaires secrets signés SpaceX : la découverte est accidentelle

Un amateur canadien capte accidentellement un signal radio venu de l’espace. Ce qu’il découvre ? Un réseau de satellites Starshield, militarisés et potentiellement en infraction avec les normes internationales.

Deux satellites en orbite autour de la Terre échangent un faisceau d’énergie destructeur, illustrant un affrontement spatial entre puissances technologiques.
Source – DailyGeekShow.com

Un amateur capte un signal interdit et dévoile un réseau militaire caché opéré par SpaceX

C’est une histoire comme je les adore. Scott Tilley, un amateur canadien de satellites et bidouilleur de fréquences radio, tape un peu trop vite sur son clavier et… bingo. Il capte un signal radio venu de l’espace dans une bande de fréquences où aucun satellite ne devrait émettre. C’est comme entendre une voix humaine sur une fréquence réservée aux baleines : totalement improbable.

La plage 2025-2110 MHz est normalement réservée aux communications terrestres vers les satellites, pas l’inverse. Et pourtant, le signal descend bien du ciel. Curieux, Scott pousse l’analyse… et finit par identifier pas moins de 170 satellites en train d’émettre dans cette plage interdite. Nom du réseau ? Starshield. Ce sont des satellites militaires exploités par SpaceX.

SpaceX opère un réseau secret de satellites espions financé par le Pentagone

Peu connue du grand public, la flotte Starshield est la grande sœur secrète de Starlink, le réseau Internet de SpaceX. En 2021, le gouvernement américain signe un contrat de 1,8 milliard de dollars avec SpaceX pour créer un réseau de satellites à usage militaire. Objectif ? Surveillance, imagerie haute résolution, communications ultra-sécurisées.

En 2024, 11 lancements Starshield ont déjà été effectués pour le National Reconnaissance Office, une des 18 agences de renseignement américaines. Le réseau peut suivre des mouvements au sol, partout sur la planète. Et s’il commence à émettre sur des fréquences interdites, cela pourrait brouiller d’autres communications scientifiques ou commerciales.

SpaceX utilise une bande de fréquences à l’envers, en violation des normes internationales

Le hic, c’est que ces fréquences sont strictement réglementées par l’Union internationale des télécommunications (UIT), une agence de l’ONU chargée d’éviter le chaos sur les ondes.

En émettant vers la Terre dans une bande réservée à l’upload, SpaceX viole donc potentiellement le droit international. Certes, pour l’instant, aucune perturbation majeure n’a été signalée. Mais le simple fait d’utiliser une bande de fréquence à l’envers reste très problématique.

Et la question qui fâche : le gouvernement américain était-il au courant ? Car ces satellites sont opérés pour le compte d’une agence de renseignement. On parle donc ici d’un flou volontaire, d’un accord officieux ou d’une négligence technique ? L’avenir nous le dira… ou pas.

Les signaux détectés posent la question du contrôle des réseaux spatiaux militaires privés

Ce que cette histoire révèle, au fond, c’est la difficulté à contrôler les grandes entreprises spatiales privées, surtout quand elles collaborent avec les militaires.

SpaceX, grâce à Starlink, est devenu un acteur incontournable des communications mondiales. Mais avec Starshield, c’est une tout autre dimension : surveillance globale, transmissions cryptées, et maintenant possiblement usage d’ondes radio en dehors des clous.

Quand les amateurs comme Scott Tilley deviennent nos seules vigies dans l’espace, on peut se demander : qui garde les gardiens du ciel ?

Par Eric Rafidiarimanana, le

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