Même s’il ne l’a pas encore admis, Donald Trump a perdu les élections présidentielles américaines en faveur de Joe Biden. Face à cela, il est inévitable qu’il perde certains de ses privilèges. Sur Twitter, par exemple, il n’aura plus droit à des traitements de faveur et sera un utilisateur comme les autres.
Une politique qui s’applique à tous les anciens dirigeants mondiaux
Après l’investiture de Joe Biden en tant que nouveau président des États-Unis, les tweets du président sortant, Donald Trump, ne seront plus couverts par les politiques spéciales de Twitter pour les élus. En effet, ce dernier redeviendra un utilisateur normal de Twitter et il n’aura plus droit à des traitements de faveur, surtout concernant ses nombreux messages controversés. Jusqu’à présent, le compte Twitter du président américain a été traité différemment. Par exemple, en cas d’infraction de l’une des politiques de Twitter, le réseau social ne supprime pas son tweet comme il le ferait pour la plupart des utilisateurs.
Au lieu de cela, le tweet est juste accompagné d’un avertissement sur un contenu problématique, et les algorithmes du réseau social l’empêchent de devenir un contenu viral. Mais cela sera bientôt terminé : « Ces règles concernent les dirigeants mondiaux et les candidats aux élections. Elles ne s’appliquent plus quand ces citoyens ne sont plus en fonction », a notamment déclaré un porte-parole du réseau social dans un communiqué. Ce dernier a également expliqué qu’accorder ces privilèges aux dirigeants mondiaux est une mesure qui a été prise pour l’intérêt public afin que les gens puissent voir des tweets qui autrement seraient supprimés.
Quoi qu’il en soit, Twitter a tenu à préciser : « Nous voulons être clairs sur le fait que les comptes des dirigeants mondiaux ne sont pas au-dessus de nos politiques », a rapporté le Hollywood Reporter. Parmi les contenus qui sont fortement réprimés par les règles et les politiques du réseau social, nous pouvons citer l’incitation à la haine et la violence, les informations qui favorisent la désinformation, la divulgation d’informations privées ainsi que d’images à caractère intime. Pour un utilisateur lambda, outrepasser ces règles peut entraîner la suppression du message et, dans certains cas, un bannissement total de la plateforme.
Une annonce pour freiner Trump dans la publication de contenu problématique
Plus qu’un simple partage d’informations, cette annonce de la part de Twitter est un avertissement pour Trump qui multiplie les tweets controversés ces derniers temps. Ce dernier a sans doute été l’un des utilisateurs de Twitter les plus controversés et les plus polarisants de toute l’histoire du réseau social. Depuis l’annonce des résultats des élections, un tiers des contenus qu’il a publiés ont été accompagnés d’un avertissement, a rapporté Market Watch. La majorité d’entre eux concernant des tentatives pour saper la validité des résultats des élections en suggérant que le décompte des voix est frauduleux et que les démocrates tentent de « voler la présidence ».
Maintenant, il reste à savoir ce que vont faire les autres plateformes de réseaux sociaux face au président sortant. Pour sa part, Facebook n’a encore rien dit sur le sujet. En ce qui concerne ces règles et politiques sur les dirigeants mondiaux, les chefs d’État, les membres de leur cabinet et les partis politiques sont dispensés des vérifications effectuées par les partenaires « fact check » du réseau social. Ce sont ces deniers qui sont chargés de limiter la portée des contenus controversés et d’ajouter un avertissement si le contenu va à l’encontre des politiques de l’entreprise.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Le Figaro
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