Samedi dernier, au cours de la 72e Assemblée mondiale de la Santé, l’OMS a officiellement reconnu le trouble du jeu vidéo comme maladie. L’idée avait déjà été énoncée en 2018 mais son officialisation ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté geek, ni même des scientifiques…
Le trouble du jeu vidéo est une maladie désormais reconnue
C’est officiel : l’OMS reconnaît le trouble du jeu vidéo comme une maladie qui doit être prise en charge. Et le vocabulaire est particulièrement important dans cette annonce : ce n’est pas le jeu vidéo en tant que tel qui représente une menace pour la santé, mais bien sa pratique excessive ainsi qu’un type de comportement bien précis qui en découle. Ce trouble est défini dans le cadre de la 11e Classification internationale des maladies.
Le trouble du jeu vidéo se définit comme un “comportement lié à la pratique des jeux vidéo (ou “jeux numériques”), qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu (fréquence, durée du temps de jeu, etc.), une priorité accordée au jeu au détriment d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes et une pratique croissante du jeu en dépit des conséquences négatives que cela implique.
Le trouble, pour être diagnostiqué en tant que tel, doit être suffisamment sévère pour affecter de façon significative les activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles ou dans d’autres domaines.
Une décision qui découle d’un long débat sur le jeu vidéo
C’est en juin 2018 que l’OMS suggérait déjà la possibilité d’ajouter le trouble du jeu vidéo à la liste des maladies reconnues officiellement dans le monde. A l’époque, le sujet avait fait couler beaucoup d’encre, notamment du côté de la presse spécialisée dans le jeu vidéo. Les joueurs, quant à eux, craignaient un amalgame entre la passion pour le jeu vidéo et le fait d’être réellement atteint d’une addiction. D’autant plus que les jeux vidéo restent, à ce jour, plutôt diabolisés par le grand public.
Mais cette nouvelle classification est faite pour faire avancer le débat concernant l’addiction aux jeux et devrait, sur le long terme, permettre justement de distinguer les personnes souffrant réellement d’un trouble de celles qui pratiquent le jeu vidéo de façon saine et raisonnable. Quand on sait que de plus en plus de jeunes jouent à des jeux vidéo, notamment depuis l’ascension de Fortnite, il est légitime de s’inquiéter pour leur santé.
La communauté reste divisée sur la question
Certaines figures du jeu vidéo et du streaming se sont exprimées sur le sujet, notamment sur Twitter. Certains estiment qu’il est important de considérer l’addiction comme un réel phénomène et qu’il faut libérer la parole.
Je vois beaucoup de fellow gamers offusqués par la reconnaissance d’un Trouble du Jeu Vidéo comme maladie par l’OMS.
— Lâm HUA 🌈 (@LamHua) May 27, 2019
Elle sent bien sûr la diabolisation facile du JV. Mais je pense qu’il y a un vrai enjeu sur l’addiction et qu’il vaut mieux en parler que de juste le nier 🤔
D’autres personnes, à l’opposé, estiment que l’OMS a pris une décision hâtive et ne maîtrise pas le sujet du jeu vidéo en général. Du côté des scientifiques, la décision ne fait pas non plus l’unanimité, comme en témoigne l’étude publiée en mars 2018 par des chercheurs sur le sujet.
Que pensez-vous de cette nouvelle classification du trouble du jeu vidéo ?
Par Yasmine Amimoussa, le
Source: Kotaku
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Catégories: Jeux vidéo, Actualités