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36 milliards de Soleils : découverte du trou noir le plus massif jamais observé

Sa masse est comparable à celle d’une petite galaxie

trou noir
— varuna / Shutterstock.com

En examinant une région du cosmos située à plusieurs milliards d’années-lumière de la Terre, des chercheurs ont détecté un trou noir d’une masse record, équivalente à celle d’une petite galaxie.

Colosse cosmique

Cet objet hors normes se cache au cœur du Fer à cheval cosmique. Située à environ 5 milliards d’années-lumière de nous, cette galaxie est la plus grande lentille gravitationnelle connue, effet « loupe » produit par l’attraction gravitationnelle d’un corps céleste très massif se situant entre l’observateur et une source lumineuse lointaine.

Si les astronomes suspectaient depuis longtemps qu’un trou noir géant y résidait, jusqu’à présent, estimer précisément sa masse avait constitué un véritable défi.

Pour ce faire, Thomas Collett, de l’université de Portsmouth, et ses collègues se sont basés sur la vitesse des étoiles orbitant le géant, et la quantité de lumière qu’il déviait. « Cette combinaison offre une mesure remarquablement fiable », soulignent les auteurs de l’étude, publiée dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.

Avec un poids équivalent à 36 milliards de Soleils, cet objet record se révèle environ 10 000 fois plus massif que Sagittarius A*, le trou noir se trouvant au centre de la Voie lactée (4,2 millions de masses solaires « seulement »).

Vue du Fer à cheval cosmique. La région centrale zoomée se révèle proche du trou noir récemment « pesé » — © NASA / ESA / Tian Li (Portsmouth University)

Galaxie fossile

Selon Collett, de précédentes simulations, basées sur la répartition de la matière noire au sein du Fer à cheval cosmique, avaient suggéré qu’elle abritait un monstre cosmique hors normes. « Seul un objet ultramassif pouvait l’expliquer », souligne le chercheur.

Le fait qu’il s’agisse d’une galaxie « fossile », résultat de la fusion de galaxies plus petites (et par extension des trous noirs supermassifs qu’elles abritaient) à l’échelle de milliards d’années, expliquerait en grande partie comment le monstre cosmique, aujourd’hui en sommeil, a atteint une telle masse.

L’approche utilisée par l’équipe pourrait prochainement être étendue à des parties encore plus éloignées de l’Univers, abritant potentiellement d’autres géants cosmiques similaires qui contribueraient à éclairer son évolution.

En juin, des chercheurs avaient assisté pour la première fois au réveil d’un trou noir supermassif.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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