Avoir de nombreuses variétés de fruits, de légumes et de produits alimentaires en tout genre est considéré comme normal dans notre société de consommation. Mais il ne faut pas oublier que cela a un prix et, écologiquement parlant, ce prix est particulièrement élevé, dénonce notamment une nouvelle étude.
Le transport alimentaire responsable de 6 % des émissions de CO2 mondiales
C’est un fait, l’agriculture, l’élevage et la production alimentaire font partie des secteurs d’activité les plus polluants au monde. Mais la pollution engendrée par le secteur de l’alimentation ne s’arrête malheureusement pas à la production des matières premières et à leur transformation en divers produits alimentaires. Le pire en la matière concerne notamment les kilomètres alimentaires, c’est-à-dire les longues distances que doit parcourir la nourriture à partir de son lieu de production jusqu’à l’assiette du consommateur.
Selon une nouvelle étude réalisée par les chercheurs de l’université de Sydney, ce serait encore pire que ce que l’on pensait jusqu’à présent. Leurs recherches ont montré que les kilomètres alimentaires mondiaux ont été responsables de 3 milliards de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone, soit 3,5 à 7,5 fois plus que les estimations précédentes. Cela représente environ 6 % des gaz à effet de serre, ont expliqué les chercheurs dans les résultats de leur étude publiée dans la revue Nature Food.
« Notre étude estime que les systèmes alimentaires mondiaux, en raison du transport, de la production et du changement d’utilisation des terres, contribuent à environ 30 % des émissions totales de gaz à effet de serre d’origine humaine. Ainsi, le transport des aliments – à environ 6 % – représente une proportion importante des émissions globales », a déclaré Mengyu Li, auteure principale de l’étude dans un communiqué. « Les émissions du transport alimentaire représentent près de la moitié des émissions directes des véhicules routiers », a-t-elle ajouté.
Les pays les plus riches sont les principaux responsables
Les scientifiques ont aussi constaté qu’en matière de kilomètres alimentaires, les fruits et les légumes présentaient les kilomètres les plus élevés. Cela est notamment dû au fait que les consommateurs demandent souvent des fruits et des légumes hors saison qui doivent alors être importés depuis l’autre bout du monde. D’ailleurs, il a également été noté que les pays les plus riches étaient le plus à blâmer pour les kilomètres alimentaires les plus élevés. Ils sont responsables de 52 % des kilomètres alimentaires.
Autrement dit, cela signifie que les pays riches sont responsables de 46 % des émissions de CO2 dans ce domaine, alors qu’ils ne représentent que 12,5 % de la population mondiale, a rapporté The Guardian. Face à ces constats alarmants, les chercheurs demandent aux autorités responsables ainsi qu’aux consommateurs d’aborder la pollution liée à l’alimentation sous plusieurs angles. Jusqu’à présent, en effet, les tendances visant à rendre la production alimentaire plus durable se sont surtout concentrées sur les transitions alimentaires favorisant les fruits et légumes au lieu de la viande. Étant donné les résultats de l’étude, les chercheurs encouragent ainsi la production et la consommation de produits locaux.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
Étiquettes: pollution, alimentation, transport
Catégories: Écologie, Actualités
Il faudrait déjà définir ce qu’est une pollution. Le gaz carbonique n’est pas une pollution car il est indispensable aux végétaux pour se développer. Ensuite, peut-on avoir une planète avec zéro pollution ? Certainement utopique…….
Je… repète… depuis tant d’années !!! : A quand la taxe carbone sur la production anale ?… avec accusation de fraude fiscale si production insuffisante et surtaxation des haricots !!!…