Passer sur le billard n’est pas facile. Entre la peur du bistouri et la vue du sang qui fait tourner quelques têtes, on peut être réticent à entrer dans la salle d’opération. Après être passés au bloc, ces patients ont eu quelques complications pas toujours plaisantes. DGS vous dit tout sur 7 cas médicaux très surprenants arrivés après un acte chirurgical.

 

1. Une patiente transplantée du foie a changé de groupe sanguin

demi-lee-brennan

A 15 ans, Demi-Lee Brennan n’a pas seulement obtenu une nouvelle chance de vivre en se faisant greffer, elle a également reçu un nouveau groupe sanguin. En effet, son nouveau foie a permis de changer son groupe rhésus, passant de O négatif à O positif. Bien qu’il semble improbable qu’une telle chose puisse arriver, les chirurgiens, eux-mêmes surpris, confirment cet étrange phénomène. Pourtant, malgré le côté effrayant de la chose, il s’agit d’une très bonne nouvelle pour Demi-Lee. Cela signifie qu’elle n’aura pas besoin de prendre de médicament antirejet pour le reste de sa vie comme la plupart des patients transplantés doivent le faire. En temps normal, le système immunitaire rejette l’organe transplanté, qui agit comme un intrus dans le corps.

En fait, le groupe rhésus et le système immunitaire de Demi-Lee ont été naturellement remplacés par ceux de son donneur. Ainsi son système immunitaire n’a pu rejeter son nouveau foie et s’est adapté à ce nouvel occupant. Les chirurgiens se disent dépassés par ce processus : « Nous n’y avons pas cru au départ. Nous avons trouvé ça trop étrange pour être vrai. Normalement le système immunitaire de l’organisme rejette toutes les cellules transplantées, mais pour une raison quelconque les cellules venues du foie du donneur semblaient mieux survivre que les propres cellules de la patiente. » Les chirurgiens continuent de rechercher les raisons de ce miracle, à terme cela pourrait permettre d’éliminer les conditions menant au rejet d’organes greffés et donc sauver des vies !

 

2. Certains patients transplantés changent de personnalité

chirurgie

En fait, de nombreux greffés ont remarqué que leur personnalité, leurs goûts et leurs centres d’intérêt avaient changé après l’opération. Beaucoup de patients ont commencé à apprécier les mêmes choses que leur donneur d’organe. Ce phénomène appelé « mémoire cellulaire » rassemble de nombreux greffés qui ont comme des souvenirs implicites en eux. Certains sceptiques pensent cependant qu’il ne s’agit que de coïncidences fortuites, le résultat de fortes doses de médicament ou encore d’une simple réaction du cerveau face à une nouvelle chance de vivre.

Pourtant les témoignages parlent d’eux-mêmes. Après sa greffe, Bill Wohl s’est inexplicablement effondré en écoutant Sade à la radio juste après son opération. Il a appris plus tard que son donneur était un grand fan de la musicienne. Jamie Sherman est née en Arizona (Etats-Unis). Avant son opération, elle détestait tous les plats mexicains. En sortant du bloc opératoire, elle alors eu une soudaine et intense envie d’enchiladas, de burritos aux haricots et de tacos. Effectivement, après quelques recherches, elle a appris que son donneur aimait particulièrement cette nourriture. De même, Claire Sylvia s’est réveillée après son opération avec une envie de bière, de nuggets de poulet et de poivron vert, choses qu’elle détestait à l’inverse de son donneur.

 

3. Une patiente opérée du cerveau a perdu le contrôle de sa main

cerveau

Karen Byrne a subi une intervention chirurgicale pour traiter son épilepsie. La procédure consistait à couper le corps calleux, une bande de fibres qui relient les côtés gauche et droit du cerveau. Karen a donc été guérie de son épilepsie mais un tout autre problème s’est alors manifesté : le syndrome de la main capricieuse. Malgré son nom assez drôle, ce syndrome est bien loin de l’être. Il s’agit d’une perte de contrôle de la main qui semble alors dirigée par une volonté externe à la patiente.

Les deux côtés du cerveau déconnectés, les hémisphères gauche et droit sont en lutte constante pour le contrôle. Dès lors, Karen n’avait plus aucun pouvoir sur sa main, celle-ci agissait indépendamment, en déboutonnant par exemple le chemisier de la jeune femme à des moments inopportuns, ou en prenant des choses dans son sac et en les laissant n’importe où. Il est même arrivé que la patiente se tape dessus involontairement, la main la frappant au visage. Karen est aujourd’hui sous traitement médicamenteux pour tenter de calmer le problème et de reprendre un minimum de contrôle sur sa vie.

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