L’Organisation des Nations unies a annoncé une résolution historique, prenant en compte l’ensemble du cycle de vie du plastique afin de réduire son impact croissant sur l’environnement.
Une situation critique
Plus nous en apprenons sur l’ampleur de la pollution plastique, plus la nécessité d’une action coordonnée de grande envergure se fait pressante. Alors qu’environ deux millions de tonnes de plastique étaient produites dans le monde en 1950, ce chiffre atteint aujourd’hui quelque 348 millions de tonnes, dont une grande partie est conçue pour un usage unique et éliminée de manière inadéquate, puis se retrouve dans l’environnement où elle a des répercussions incalculables sur les organismes vivants.
S’il reste beaucoup à apprendre sur le plastique à cet égard, les scientifiques commencent à faire des découvertes alarmantes sur les dangers qu’il représente pour les humains, les animaux et même les plantes.
Grâce aux recherches publiées ces dernières années, nous savons que les particules de plastique peuvent altérer la forme des cellules pulmonaires et avoir des effets toxiques plus larges sur les cellules humaines, impacter la reproduction des poissons et même traverser la barrière hémato-encéphalique.
Traiter le problème à la source
Plutôt que de mettre en avant des solutions de dépollution ou de présenter des moyens de prévenir ces effets néfastes sur les organismes vivants, les experts en la matière soulignent régulièrement que la nécessité de traiter le problème à la source (économie circulaire et utilisation de matériaux alternatifs) constitue la meilleure ligne de conduite.
Intitulée « Mettre fin à la pollution plastique », la résolution récemment signée par les dirigeants de 175 pays vise à atteindre ce type d’objectifs. Les travaux commenceront cette année en vue de la publication d’un accord juridiquement contraignant pour 2024, qui devrait porter sur l’ensemble du cycle de vie du plastique (conception, production, recyclage et élimination).
« Ce jour marque le triomphe de la planète Terre sur les plastiques à usage unique », a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement. « Il s’agit de l’accord multilatéral sur l’environnement le plus important depuis l’accord de Paris sur le climat et d’une police d’assurance pour cette génération et les suivantes. »
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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