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Uniques : ces traces ont été laissées par le postérieur d’un étrange mammifère il y a 126 000 ans

Des marques de derrière pour la postérité

Procavia capensis
Procavia capensis — © Bernard DUPONT / Flickr

Au fil des années, des fossiles ont révélé un vaste éventail de comportements chez des créatures depuis longtemps disparues. Des chercheurs ont récemment identifié les premiers témoignages d’un « traînage de derrière » préhistorique.

Des mammifères intrigants

Essentiellement observé en Afrique australe, le daman des rochers (Procavia capensis) est une créature plutôt singulière. Ressemblant superficiellement à une marmotte, ce mammifère herbivore de la taille d’un lièvre et doté d’une paire de longues incisives se révèle phylogénétiquement proche des éléphants et des siréniens, comprenant les dugongs et les lamantins.

Si ces animaux diurnes, qui peuvent évoluer en groupes comportant plusieurs dizaines d’individus, passent le plus clair de leur temps à lézarder au soleil (ce qui les aiderait à réguler leur température corporelle), ils sont également connus pour adopter un comportement répandu chez les chiens et les chats : le traineau.

À l’instar de nos animaux de compagnie, il est probable que ce « frottage de postérieur » sur le sol vise à soulager une irritation, et il s’avère que des chercheurs sud-africains ont récemment identifié ses tout premiers témoignages fossiles, remontant au Pléistocène supérieur, sur une plage du Cap.

— © Helm et al. / Ichnos 2025 / CC-BY

Une structure caractéristique

Cette trouvaille ichnologique (traces ou signes d’activité laissés dans les sédiments ou les roches par des organismes vivants) est une empreinte longue de 95 centimètres pour 13 de large laissée il y a environ 126 000 ans.

L‘utilisation de techniques d‘imagerie avancées a révélé qu’elles comportaient cinq stries parallèles et une section surélevée, correspondant étroitement à la structure des traces laissées par les postérieurs des damans actuels dans le sable humide.

L’équipe a expliqué avoir exploré d’autres scénarios (léopard, ancien hominidé tirant une proie ou éléphant laissant traîner sa trompe sur le sol…), qui ont été rapidement écartés en raison de l’absence d’empreintes de pattes ou de pieds. « Ces interprétations ne permettaient pas d’expliquer les reliefs observés », concluent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Ichnos.

Pour aller plus loin, découvrez ces 7 animaux au comportement intrigant.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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