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Découverte d’énigmatiques sépultures de Gaulois assis à Dijon

Il existe très peu de sites similaires

Tombe
Image d’illustration — Microgen / Shutterstock.com

Récemment, en France, lors d’une fouille liée à la restructuration d’une école de la ville de Dijon, des archéologues ont découvert une série de sépultures gauloises étranges datant de l’Antiquité à la période moderne. Explications.

Des sépultures inhabituelles

Ce sont des archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) qui ont exhumé ces sépultures lors de fouilles effectuées sur 1 000 m² rue Turgot à Dijon (Côte-d’Or), entre octobre et décembre 2024. Il s’agit d’« inhumations gauloises atypiques ».

Ces fouilles ont permis de mettre au jour une série de 13 sépultures. Elles ont la forme de fosses circulaires, espacées de façon régulière sur une bande rectiligne de 25 mètres de long. Situées sur les niveaux les plus anciens de la parcelle étudiée, elles datent du second âge de fer, autrement dit entre 450 et 25 avant Jésus-Christ.

« Tous les défunts sont adultes et disposés à l’identique : assis sur le fond de la fosse, le dos appuyé contre la paroi orientale de la sépulture, les bras le long du buste, les mains proches du bassin ou des fémurs, les jambes fléchies. Ces structures sont globalement bien préservées malgré une érosion importante qui a provoqué le déplacement, voire la destruction des os les moins enfouis », a expliqué l’INRAP. « Seul un brassard en roche noire a été retrouvé avec les dépouilles. »

Une découverte exceptionnelle

« On peut affirmer que cette nouvelle découverte est exceptionnelle, précisément parce qu’il existe très peu de sites similaires », a rapporté Annamaria Latron, archéo-anthropologue ayant participé aux récentes recherches. « Cette découverte de la rue Turgot est particulièrement remarquable par le nombre d’inhumations mises au jour et le bon état de conservation des squelettes. »

L’archéo-anthropologue ajoutant : « De fait, l’on ne connaît que 12 sépultures semblables. Neuf se trouvent en France, trois en Suisse. Le nombre de dépouilles retrouvées dans ces structures ne dépasse pas la cinquantaine. Le corpus est restreint mais cela ne signifie pas qu’il s’agit des dépouilles d’individus écartés ou relégués, car ils ont été disposés d’une façon très codifiée. Car l’étude des autres sites archéologiques révèle que les fosses sépulcrales étaient plutôt placées à proximité d’habitats aristocratiques voire de sanctuaires ou de lieux de culte, à l’écart des nécropoles. Ce seraient peut-être des individus qui avaient un statut particulier et assez haut dans la société. »

Pour aller plus loin, sachez que récemment, un Français a découvert des squelettes et des sarcophages médiévaux en rénovant une cave.

Par Cécile Breton, le

Source: Newsweek

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