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Une armure et une couronne dorée découvertes dans la tombe d’un puissant commandant en Corée du Sud

L’une des trouvailles les plus spectaculaires de ces dernières années

Un archéologue effectue des fouilles sur un site
Image d’illustration — Microgen / Shutterstock.com

Sous un tumulus ancestral de Gyeongju, en Corée du Sud, d’étonnants vestiges viennent de ressurgir du passé. Armures, fragments d’or et symboles de pouvoir royal : les archéologues font face à l’une des trouvailles les plus spectaculaires de ces dernières années. Mais à qui appartenaient ces trésors ? Explications.

Un tombeau intact, gardien d’un guerrier de l’élite

Au cœur de Gyeongju, ancienne capitale du royaume de Silla, les archéologues du Service du patrimoine coréen ont mis au jour une sépulture exceptionnelle. Celle d’un commandant militaire accompagné de son armure complète, de son cheval et d’une couronne en bronze doré.

Datée du IVᵉ ou Vᵉ siècle, la tombe en bois reposait sous le tumulus n° 120 de Hwangnam-dong. À l’intérieur, le squelette d’un homme d’une trentaine d’années, entouré d’objets précieux attestant de son rang. Un second corps, probablement celui d’un serviteur sacrifié, témoigne d’un rite funéraire de loyauté, propre aux premières décennies du royaume.

Les chercheurs ont été stupéfaits de retrouver deux armures complètes, l’une pour le cavalier, l’autre pour sa monture. Une découverte rarissime qui confirme la puissance d’une cavalerie d’élite, pilier militaire de Silla. Comme l’explique Lee Min-hyung, chercheur principal, « ces découvertes redéfinissent notre compréhension de la classe guerrière de Silla : il ne s’agissait pas seulement de soldats, mais de symboles vivants de l’autorité royale ».

Des armures d’un raffinement inédit

L’état de conservation des artefacts a permis d’analyser finement leur conception. L’armure et le casque du commandant révèlent des éléments en cuir, une innovation qui contrastait avec les modèles en fer antérieurs. Plus légères, ces pièces traduisent une évolution tactique vers plus de mobilité sur le champ de bataille.

L’armure du cheval, d’une facture impressionnante, confirme l’existence d’unités montées hautement spécialisées, sans doute directement rattachées au roi. Pour les chercheurs, il s’agit d’un témoignage unique du savoir-faire militaire et artistique de la période.

Une couronne dorée et des liens royaux

Parmi les trésors exhumés figure également un fragment de couronne en bronze doré, sans doute l’une des plus anciennes connues de Silla. Ses motifs, proches de ceux du royaume voisin de Goguryeo, laissent penser à des échanges culturels et diplomatiques entre puissances rivales.

« Ce fragment pourrait bouleverser notre compréhension de la métallurgie de l’époque et des relations entre royaumes », souligne Kim Hun-suk, de l’Institut national de Gyeongju.

Cette découverte, dévoilée avant le sommet de l’APEC 2025 à Gyeongju, a été exceptionnellement ouverte au public du 27 octobre au 1er novembre. Ce, dans l’espoir de promouvoir le patrimoine coréen sur la scène internationale. Comme l’a résumé Huh Min, administrateur du Service du patrimoine coréen, « en ouvrant ces trésors au monde, nous ne montrons pas seulement des objets : nous partageons une histoire de savoir-faire et de résilience ».

Au-delà de sa valeur archéologique, cette découverte renforce le rôle de Gyeongju comme mémoire vivante du royaume de Silla, l’un des Trois Royaumes qui ont façonné la Corée.
Sous les pierres du tumulus, c’est une page entière d’histoire qui refait surface : celle d’un peuple, d’une armée et d’un roi dont l’influence continue de rayonner sur la culture coréenne contemporaine.

Par ailleurs, voici 10 lieux époustouflants qui vous donneront envie de visiter la Corée du Sud.

Par Cécile Breton, le

Source: Arkeonews

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