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Une thérapie génique à dose unique pourrait stopper net les troubles cérébraux mortels

Les premiers tests d'un futur traitement sont très encourageants

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— Kateryna Kon / Shutterstock.com

Pour les personnes souffrant de troubles cérébraux débilitants et finalement mortels comme la sclérose latérale amyotrophique et la démence frontotemporale, espérer stopper la maladie est généralement impossible. Mais la donne pourrait bientôt changer avec une nouvelle thérapie génique à dose unique qui agit sur une protéine associée à ces maladies.

Que sont les maladies du motoneurone et de la démence frontotemporale ?

Les neuroscientifiques de l’université Macquarie, en Australie, ont développé un médicament génétique à dose unique qui a permis de stopper la progression d’une forme de la maladie du motoneurone et de la démence frontotemporale chez la souris. Notons que les maladies du motoneurone font référence à un groupe de troubles neurologiques progressifs qui affectent principalement les cellules nerveuses responsables du contrôle des mouvements musculaires volontaires. La forme la plus courante de la maladie est la sclérose latérale amyotrophique (SLA), également connue sous le nom de maladie de Lou Gehrig ou maladie de Charcot.

Quant à la démence frontotemporale (DFT), il s’agit d’un groupe de troubles neurodégénératifs caractérisés par des lésions progressives des lobes frontaux et temporaux du cerveau, entraînant des changements dans le comportement, la personnalité et les compétences linguistiques. Contrairement à d’autres formes de démence telles que la maladie d’Alzheimer, qui affectent initialement la mémoire, la DFT se manifeste généralement par des altérations précoces et importantes du comportement social, de la régulation émotionnelle et du fonctionnement exécutif.

Qu’il s’agisse de la SLA ou de la DFT, les causes exactes de ces maladies ne sont pas connues, et les traitements existants ne permettent pas de guérir les patients, mais simplement d’alléger les symptômes. Ce nouveau traitement, baptisé CTx1000, pourrait ainsi changer la vie de nombreux malades, dans la mesure où il pourrait non seulement stopper la progression de ces maladies, mais aussi inverser certains de leurs effets. Ce traitement a également le potentiel d’offrir de nouvelles opportunités de traitement pour des formes plus courantes de démence, telles que la maladie d’Alzheimer.

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— Ocskay Mark / Shutterstock.com

Un traitement qui cible une protéine problématique liée à ces maladies

En ce qui concerne la manière dont cette thérapie génique à dose unique va fonctionner, les chercheurs ont expliqué que le CTx1000 cible les accumulations pathologiques de la protéine TDP-43 dans les cellules du cerveau et de la moelle épinière, un phénomène qui a été associé à la SLA, à la DFT et à d’autres formes de démence. Il faut en effet savoir que les cellules comme les neurones produisent naturellement de la TDP-43, ce qui est important pour leur bon fonctionnement. Mais, dans certaines conditions, elle s’accumule au mauvais endroit des cellules, les obstruant et empêchant leur bon fonctionnement.

Notons que cela fait environ 15 ans que les chercheurs de l’université Macquarie essaient de comprendre les causes de cette accumulation pathologique de TDP-43, ainsi que les moyens d’éliminer les blocages et d’empêcher leur formation. D’après les résultats de leur étude publiée dans la revue Neuron, les chercheurs ont enfin identifié le mécanisme par lequel la TDP-43 pathologique s’accumule chez les patients souffrant de SLA et de DFT. Ils ont notamment découvert que là où il y a de la TDP-43 pathologique, il y a également une augmentation d’une deuxième protéine, la 14-3-3.

Cela a permis aux chercheurs d’isoler un court peptide qui contrôle cette interaction, et c’est ce qui a été fait pour créer le CTx1000. Dans des tests chez les souris, il a été montré qu’une dose unique de CTx1000 ciblait uniquement la mauvaise TDP-43, laissant tranquille sa version saine. Le traitement s’est avéré sûr et efficace même lorsque des symptômes étaient déjà présents au moment du traitement.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: New Atlas

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