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Tesla ajoute un mode « Mad Max » à ses voitures, une conduite autonome plus nerveuse qui divise les utilisateurs

Le mode de conduite autonome « Mad Max » débarque chez Tesla avec une promesse inattendue : offrir un pilotage plus dynamique, presque humain, pour gagner en fluidité dans le trafic. Mais cette audace algorithmique, qui rappelle plus les réflexes d’un automobiliste pressé que ceux d’une machine sage, interroge. Sécurité, confort, responsabilité : que cache vraiment cette nouvelle fonctionnalité ?

Voiture électrique rouge sportive roulant sur une route de montagne, design futuriste et aérodynamique.
Une voiture électrique au design saisissant, alliant élégance, puissance et respect de l’environnement – Source Tesla

Le mode « Mad Max » : un profil de conduite plus agressif pensé pour fluidifier la circulation

La mise à jour 2025.32.8.10 du logiciel Tesla introduit un nouveau profil dans le système Full Self-Driving (FSD) : le mode Mad Max. Cette fonctionnalité remplace l’ancien mode « Hurry » et propose une conduite plus réactive : vitesses plus élevées, changements de voies plus fréquents, dépassements plus audacieux. Bref, une voiture autonome qui n’hésite pas à « se faire une place » sur la route.

L’objectif ? Mieux gérer les situations complexes comme les embouteillages ou les trajets urbains intenses, où la prudence excessive peut nuire à la fluidité.

Le véhicule adapte alors son comportement pour ressembler davantage à celui d’un conducteur expérimenté, parfois un peu culotté. Le tout, sans pour autant que le conducteur ait besoin de toucher le volant.

Un style de conduite plus sportif, mais une technologie toujours sous surveillance

Dans les vidéos démonstratives partagées par les utilisateurs, la différence saute aux yeux : la voiture prend les devants, s’engage rapidement, réagit vivement. Ce n’est pas de la conduite agressive à proprement parler, mais une conduite plus « vivante ». Le nom « Mad Max » peut prêter à sourire (ou grincer), mais il reflète un changement de philosophie chez Tesla : celle d’une voiture qui ose.

Cela dit, il faut rappeler que le FSD, même dans ce mode, n’est pas un pilote automatique complet. Le conducteur reste responsable, doit garder l’attention sur la route, les mains prêtes à intervenir. En cas de litige, c’est bien lui qui rend des comptes. Tesla joue donc sur une zone grise : une conduite presque autonome, mais pas tout à fait. Et c’est là que la prudence reste de mise.

Un mode applaudi par certains utilisateurs, critiqué par d’autres pour ses risques

Le mode Mad Max ne laisse personne indifférent. D’un côté, certains conducteurs saluent un mode plus adapté à la réalité des routes : quand les bouchons s’éternisent ou que les insertions deviennent sportives, la réactivité fait la différence. Ils y voient un pas vers une autonomie plus utile, plus efficace.

Mais d’autres utilisateurs, plus prudents ou sceptiques, y voient un risque supplémentaire : celui de créer des situations imprévisibles, voire dangereuses. Même si le système reste supervisé, les erreurs d’appréciation existent encore.

Et l’appellation « Mad Max », avec son côté post-apocalyptique, n’aide pas à rassurer. La frontière entre fluidité et imprudence devient alors difficile à tracer.

Mad Max, reflet d’un débat plus large sur notre vision de la conduite autonome

Ce mode soulève une question de fond : que voulons-nous vraiment des voitures autonomes ? Un comportement ultra-réglementaire, prévisible, presque ennuyeux ? Ou une manière de conduire qui intègre un certain sens de l’opportunité, de la réactivité, de l’audace ? Mad Max vient poser cette question frontalement.

En activant ce profil, l’utilisateur accepte de confier davantage d’initiative à la machine. Ce n’est pas anodin. Et cela montre que la question de l’autonomie ne se résume pas à la technologie, mais touche aussi à notre rapport à la machine, à la responsabilité, au confort, et à la confiance.

La conduite de demain sera peut-être rapide, intelligente… mais à quel prix ?

Par Eric Rafidiarimanana, le

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