Aussi loin que l’on se souvienne dans nos cours de géographie, la Terre a toujours été appelée ainsi. Mais d’où vient cette appellation de la planète bleue et a-t-elle une signification particulière ?
Une appellation ayant une valeur historique, symbolique et culturelle
La Terre vient de « Ertha » en anglo-saxon qui est l’une des nombreuses langues ancêtres de l’anglais. « Ertha » fait référence au sol qui se trouve sous nos pieds, d’après la déclaration de Gillian Hovell, une archéologue et historienne également surnommée « The Muddy Archaeologist ».
Pour information, le terme « anglo-saxon » désigne aussi une communauté culturelle ayant vécu au pays de Galles et en Angleterre quand l’Empire romain s’est effondré, entre le Ve siècle et l’année 1066 de la conquête normande. Toujours d’après Hovell, « Ertha » peut à la fois désigner le commencement de la vie mais aussi le lieu où reposent nos ancêtres. Ainsi, le sens d’« Ertha » peut varier en fonction des cultures.
Les Romains ont laissé une forte empreinte dans l’astronomie
A noter que le mot « Terre » trouve aussi son origine dans le mot latin « Terra » qui désigne, une fois de plus, la terre sur laquelle nous marchons, cultivons, vivons et avec laquelle nous interagissons. D’ailleurs, certains anciens auteurs romains, férus de science grecque, utilisaient le terme « Orbis » quand ils voulaient parler de la Terre. Ils la voyaient effectivement comme un globe et, plus précisément, « un globe de terres » selon Hovell. Un autre terme, « mundus », désignait quant à lui l’ensemble de l’Univers. D’ailleurs, ce terme fait écho à des notions qui nous sont familières dans notre langage actuel comme les termes « monde » en français, « mondo » en italien, « mundo » en espagnol ou encore en portugais.
Malgré cette diversification d’appellations, il est important de souligner qu’une grande partie de la terminologie utilisée pour nommer les planètes par le biais de l’Union astronomique internationale a été dressée par l’auteur romain Caius Plinius Secundus, plus connu sous le nom de Pline l’Ancien.
D’ailleurs, Pline l’Ancien ne s’est pas contenté de poser des appellations pour la Terre. Par exemple, il appelait parfois Mercure « Apollon » du fait que ce dieu soit associé au Soleil. Cet auteur romain a également écrit que Mars « brûle de feu ». En tout cas, Pline et d’autres Romains de l’époque ont suivi le modèle géocentrique de Ptolémée selon lequel la Terre serait placée au centre de l’Univers.