La Terre entre dans une nouvelle phase climatique effrayante

Même s’il est actuellement éclipsé par des préoccupations d’ordre politique, social ou encore technologique, le réchauffement climatique reste un sujet particulièrement préoccupant. Dans ce domaine, il semblerait que la planète soit arrivée à un point de non-retour, puisque le réchauffement de 1,5 degré Celsius devrait se maintenir à long terme.

Un seuil climatique pour préserver l’avenir de l’humanité

En 2015, l’accord de Paris sur le climat a fixé l’objectif ambitieux de maintenir l’augmentation des températures mondiales à moins de 1,5 degré Celsius par rapport aux températures moyennes enregistrées pendant l’époque préindustrielle. Cet objectif a été défini afin de préserver la civilisation humaine des nombreuses catastrophes qui résultent du réchauffement climatique. Si l’accord de Paris visait à ne pas franchir ce seuil fatidique au moins jusqu’à la fin du siècle, le fait est que cette limite a été dépassée l’année dernière.

Lire aussi Un immense iceberg s’est détaché de l’Antarctique, révélant un « écosystème florissant » insoupçonné

En effet, il a été confirmé que le seuil de 1,5 degré Celsius de réchauffement climatique avait été dépassé pendant 12 mois complets pour la première fois en 2024. Cependant, les experts ont initialement espéré qu’il ne s’agissait que d’une passade et que les températures mondiales pourraient décroître pour les années suivantes. Autrement dit, il a été suggéré qu’il pourrait encore être possible que l’objectif de l’accord de Paris ne soit pas compromis, dans la mesure où il faut observer une hausse au-delà de 1,5 degré Celsius sur une durée beaucoup plus longue pour que cela soit le cas.

Le réchauffement au-delà de 1,5 degré Celsius est à un point de non-retour

Cependant, cet espoir s’amoindrit de jour en jour. Deux études distinctes – l’une réalisée par les chercheurs du ministère canadien de l’Environnement et l’autre par une équipe de chercheurs allemands – ont montré que le dépassement de ce seuil climatique durera probablement à long terme. Pour aboutir à cette sinistre prédiction, les chercheurs ont étudié les tendances historiques du réchauffement climatique et les variations mensuelles des températures dans le monde. D’un côté, les chercheurs canadiens ont conclu que 12 mois consécutifs au-dessus d’un seuil climatique indique que ce seuil persistera à long terme.

D’un autre côté, les chercheurs allemands ont constaté que lorsque la température moyenne de la Terre atteignait un certain seuil, la période de 20 ans suivante atteignait également ce seuil. Le pire étant que les deux études ont montré que même avec des réductions drastiques des émissions de gaz à effet de serre, cela ne changerait pas grand-chose à cette terrible situation. Étant donné les impacts destructeurs du changement climatique qui ont été observés au cours de ces derniers mois, il s’agit d’une perspective terrifiante. Le seul espoir pour l’humanité serait notamment de refroidir la planète en atteignant des émissions nettes négatives.

Lire aussi Le Groenland a gagné plus de 1 600 kilomètres de côtes en vingt ans, et c’est une mauvaise nouvelle

Cela signifie qu’il faudrait éliminer de l’atmosphère plus de gaz à effet de serre que l’humanité n’en émet. Si réduire les émissions de gaz à effet de serre est déjà très difficile, atteindre des émissions négatives est une tâche extrêmement difficile, voire impossible, à l’heure actuelle. Face à un tel dilemme, les experts ont expliqué que la meilleure stratégie à notre disposition est actuellement d’améliorer les efforts de lutte contre le réchauffement climatique et d’adopter des politiques d’adaptation qui peuvent permettre aux régions les plus affectées par les conséquences de ce phénomène d’y faire face. Par ailleurs, les records de chaleur pourraient avoir une autre origine que le changement climatique.