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La suprématie quantique revendiquée par Google « pulvérisée » par des machines conventionnelles

Le tout en consommant près de deux fois moins d’énergie

Google Quantique
— IM Imagery / Shutterstock.com

En utilisant des puces informatiques conventionnelles, une équipe de chercheurs chinois a récemment atteint la « suprématie quantique » revendiquée par Google en un peu moins de quinze secondes.

« Avantage » quantique

À la différence des machines classiques, qui traitent les données sous forme de bits binaires (0 ou 1), ceux des ordinateurs quantiques (connus sous le nom de qubits) peuvent exister dans une superposition simultanée de ces deux états. Ce qui se traduit par une augmentation exponentielle de leur puissance de traitement potentielle.

En 2019, Google avait créé la sensation en annonçant que son ordinateur quantique Sycamore avait atteint la « suprématie quantique », en résolvant des calculs considérés comme hors de portée des machines ordinaires.

Dans ce cas, il s’agissait de confirmer le caractère réellement aléatoire d’un échantillon de nombres générés par un circuit quantique. Une tâche réalisée en 3 minutes et 20 secondes par la machine de Google, qui aurait pris, selon le géant californien, environ 10 000 ans au super-ordinateur Summit d’IBM, qui était alors la machine basée sur une architecture conventionnelle la plus puissante au monde.

— bestfoto77 / Shutterstock.com

Un nouveau record

Grâce au développement de composants et d’algorithmes toujours plus performants, les ordinateurs classiques ont depuis fait mieux que de rattraper leur retard. Alors que la tâche popularisée par Sycamore, exécutée sur un cluster de 512 puces graphiques (ou GPU), avait été complétée en une quinzaine d’heures en 2022, ce record a récemment été pulvérisé par une équipe dirigée par le Shanghai Artificial Intelligence Laboratory.

Il n’a fallu que 14,3 secondes à leur machine, équipée de 2 300 puces Nvidia A100 (faisant partie des GPU les plus avancés à l’heure actuelle) pour réaliser cette prouesse. Le tout en consommant près de deux fois moins d’énergie que l’ordinateur quantique de Google (2,39 kilowattheures contre 4,3).

Plus impressionnant encore, un tel calcul a également pu être réalisé en un peu plus de 17 secondes avec une consommation de 0,29 kWh seulement, ayant amené les auteurs de l’étude, pré-publiée sur le serveur arXiv, à déclarer une « supériorité computationnelle et énergétique » par rapport à Sycamore.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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