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Les supplications de prisonniers offrent un aperçu glaçant de la vie dans les prisons romaines

« Seigneur, faites qu’ils connaissent une mort atroce »

Prisonniers Romains
Image d’illustration — Denis—S / Shutterstock.com

Dans le sud de la Grèce, un archéologue a formellement identifié les vestiges d’une ancienne prison romaine, contribuant à éclairer la vie carcérale à cette époque lointaine.

Des inscriptions évocatrices

Si les textes antiques suggèrent que les cités romaines disposant d’un forum abritaient également une prison, les preuves archéologiques de telles constructions se révèlent notoirement rares. Proche de l’actuelle ville portuaire de Corinthe, la structure récemment identifiée remonte au Ve siècle de notre ère. Une époque où l’Empire romain d’Orient contrôlait la région, notamment marquée par l’essor rapide du christianisme.

Selon l’archéologue Matthew Larsen, de l’université de Copenhague, les fissures de ses sols comportaient plusieurs inscriptions évocatrices, laissées par des prisonniers antiques.

Rédigées en grec, celles-ci incluaient des supplications implorant une vengeance divine (« Seigneur, faites qu’ils connaissent une mort horrible », « Dieu, punis Marinos pour nous avoir jetés ici et fait passer un hiver atroce »), des prières et évoquaient également des relations amoureuses.

— Catherine Robotis / Shutterstock.com

La présence de représentations de plateaux de jeux anciens, également gravées sur le sol, suggère qu’il s’agissait de l’une des activités privilégiées par les prisonniers pour tuer le temps et oublier un instant leur rude condition.

D’autres preuves matérielles

À ces témoignages s’ajoutent d’autres preuves matérielles, dont des fragments de cruches (« olpai ») et de lampes mis au jour dans la partie orientale de la prison, ainsi que de petites latrines, qui auraient été utilisées par les prisonniers ou leurs gardiens.

« Les conditions de détention devaient être épouvantables, avec des températures extrêmement basses durant la période hivernale », estime Larsen. « Ces différentes découvertes laissent penser qu’ils vivaient dans un espace sombre et ne pouvaient être entendus. »

Courant 2022, des archéologues avaient identifié un graffiti romain beaucoup plus léger sur un site archéologique du nord de l’Angleterre.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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