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Les Jeux olympiques sont des évènements qui datent d’il y a plus d’un centenaire, et il n’est pas très étonnant que certaines des règles que l’on impose aux sportifs soient quelque peu dépassées. C’est notamment le cas en ce qui concerne les tenues des femmes qui participent à ces évènements, et certaines de ces sportives ont décidé de protester contre les tenues sexistes qui leur sont imposées.

Des joueuses pénalisées pour avoir joué en short plutôt qu’en bikini

Les Jeux olympiques de Tokyo ont dû franchir de nombreuses épreuves avant que les premières épreuves aient effectivement commencé. En effet, la pandémie de Covid-19 a mis à mal l’organisation des jeux qui ont été repoussés d’une année entière. Malheureusement, les nombreux défis liés au coronavirus ne sont pas les seuls problèmes qui vont secouer les Jeux olympiques de 2020. Maintenant que les épreuves ont commencé, quelques autres controverses ont surgi, notamment concernant les tenues de certaines athlètes. Ce n’est pas vraiment un sujet récent, et pourtant, des athlètes ont dû protester contre les règlements sexistes concernant leurs tenues.

Ce mouvement a commencé avec les joueuses de l’équipe de beach handball norvégienne. Notons que le beach handball n’est pas une discipline olympique. Selon le règlement des Jeux et de la Fédération européenne de handball, les joueuses sont tenues de porter des bas de bikini durant les matchs. Pour protester contre cette tenue clairement sexiste, les membres de l’équipe ont décidé de porter des shorts durant un match officiel. En effet, les athlètes norvégiennes ont voulu faire valoir que si demander aux athlètes féminines de s’habiller modestement ou de se couvrir est déjà très sexiste, leur demander de porter des tenues nettement plus déshabillées que celles des hommes l’est plus encore.

Cette décision a été prise après que plusieurs plaintes déposées par l’équipe de beach handball ont été ignorées par les responsables, a rapporté NPR. Si la Fédération norvégienne de handball a soutenu leurs joueuses dans leur démarche, la Fédération européenne de handball a déclaré que ces shorts étaient inappropriés. En conséquence, la Fédération a décidé d’engager des procédures disciplinaires contre l’équipe qui a ainsi été condamnée à payer une amende de 1 500 euros, soit 150 euros par joueuse. Si la Fédération est restée fermement campée sur ses positions, les joueuses de l’équipe norvégienne ont reçu beaucoup de soutien et de sympathie de la part du public.

Des athlètes réclament le droit de choisir les tenues qui leur conviennent

Ce mouvement de protestation contre les tenues sexistes a été poursuivi par les gymnastes allemandes qui ont décidé de porter des combinaisons intégrales qui arrivent jusqu’aux chevilles, au lieu des justaucorps préconisés par le règlement des Jeux qui s’arrêtent au niveau des hanches, pour laisser les cuisses et les jambes découvertes. En portant ces tenues, les gymnastes allemandes ont voulu passer un message : les femmes athlètes devraient avoir le droit de porter des tenues dans lesquelles elles se sentent plus confortables et moins sexualisées, tout comme leurs confrères masculins. Si cette révolution vestimentaire n’a pas créé de tendance, le mouvement a été largement soutenu par le public et d’autres athlètes, a rapporté Associated Press.

Notons que les protestations de l’équipe norvégienne et des gymnastes allemandes ne sont pas les premières revendications du genre. Rappelons par exemple qu’en 2018, la joueuse de tennis américaine Serena Williams a soulevé beaucoup de controverse lorsqu’elle a décidé de porter une combinaison intégrale – au lieu des minijupes et des shortys habituellement portés par les joueuses de tennis – pendant un match de Roland-Garros. En réponse aux récentes protestations durant les Jeux, les responsables du Comité international olympique ont expliqué qu’ils ne régissaient pas ce genre de règlement.

Quoi qu’il en soit, ils ont déclaré qu’ils allaient apporter leur soutien dans la mesure du possible. « Ce que nous pouvons faire, c’est nous assurer que notre couverture ne met pas en évidence ou ne présente pas de manière particulière ce que les gens portent », a déclaré Yiannis Exarchos, directeur général de l’Olympic Broadcasting Services, a rapporté Associated Press.

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