A l’heure où les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place dans nos vies et notamment celles des plus jeunes, faut-il davantage modérer le contenu qui y est posté ?
La France est particulièrement prompte à la censure sur les réseaux sociaux. En 2013, notre pays était champion du monde de censure de tweets : le gouvernement s’engageait dans le combat contre les messages à caractère raciste et antisémite. En 2017, de nombreuses voix identitaires françaises ont été tues sur Facebook. Depuis 2016, Donald Trump fait polémique régulièrement dans son utilisation compulsive de Twitter. Ses injures sont fréquentes, infondées, parfois raciales : en juillet dernier, il demandait à des femmes du Congrès de « rentrer dans leur pays » :
Twitter a décidé de ne pas censurer ces contenus, distinguant les voix de personnalités publiques et celles de personnes lambda. En 2017, Jack Dorsey, le fondateur du groupe, expliquait la nouvelle politique du réseau social.
Un mois après, le Washington Post révélait pourtant que Twitter avait vérifié un sympathisé néo-nazi. Récemment, Yahoo expliquait que Twitter ne censurerait pas de trending topics néo-nazis, notamment car un élu républicain verrait certains de ces tweets censurés. La censure est extrêmement délicate car elle implique un engagement politique dans les décisions prises pour la modération des réseaux sociaux. Le fait de modérer des contenus va à l’encontre de l’image de « repère de la liberté d’expression » et de démocratie, laissant théoriquement à chacun le droit de dévoiler sa pensée.