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Des scientifiques découvrent un étrange smiley sur Mars

Cette formation pourrait être la preuve de l'existence d'une vie ancienne sur Mars

Mars Smiley
© ESA/TGO/CaSSIS

Dans une étude récente, des astronomes ont mis en lumière une surprenante structure en forme de smiley à la surface de Mars. Cette formation est le vestige d’un ancien lac qui s’est asséché il y a des milliards d’années et pourrait contenir des preuves d’une vie éteinte sur la planète rouge.

Un « smiley » formé par des dépôts de sel

Le dépôt de sel a été repéré grâce aux observations de l’ExoMars Trace Gas Orbiter de l’Agence spatiale européenne (ESA), une sonde qui surveille la présence de gaz dans l’atmosphère martienne depuis 2016. L’image a été partagée publiquement par l’ESA le 7 septembre via un post Instagram. La formation, visible uniquement sous certaines conditions grâce à des caméras infrarouges, se compose d’un anneau de dépôts de sel chloruré entourant deux cratères qui ressemblent à des yeux. 

Les dépôts de sel, comme ceux qui forment le « smiley », sont étudiés de près par les scientifiques pour plusieurs raisons. Ils pourraient représenter des sites où des formes de vie ancienne auraient pu survivre et être préservées. En effet, ces dépôts sont le résultat de l’évaporation de l’eau dans des lacs martiens anciens, à une époque où Mars était un monde aquatique, semblable à la Terre. Des rivières, des lacs et même un océan peu profond existaient sur la planète rouge avant que celle-ci ne subisse un changement climatique dramatique il y a 2 à 3 milliards d’années.

Les chercheurs ont identifié 965 dépôts de sel à la surface de Mars, dont la taille varie entre 300 et 3 000 mètres de large, comme l’indique une étude publiée dans la revue Scientific Data

Mars Smiley
© ESA/TGO/CaSSIS

Un monde autrefois aquatique

Les scientifiques estiment que l’eau sur Mars a disparu il y a des milliards d’années, probablement en raison de la perte de son champ magnétique. Cette perte a exposé la planète au vent solaire, qui a peu à peu détruit son atmosphère, provoquant l’assèchement de ses masses d’eau. Les dépôts de sel, laissés par ces lacs asséchés, sont aujourd’hui l’une des rares preuves tangibles que l’eau y coulait autrefois.

Cependant, ce n’est pas seulement la présence de ces dépôts qui intrigue les scientifiques, mais ce qu’ils pourraient potentiellement contenir. Les chercheurs émettent l’hypothèse que lorsque les lacs de Mars ont commencé à se rétracter, les eaux résiduelles sont devenues extrêmement salées, ce qui a permis à l’eau de rester liquide malgré des températures extrêmement basses, atteignant jusqu’à -40 degrés Celsius.

Mars Smiley
© ESA/TGO/CaSSIS

Implications pour la recherche de preuves d’une vie ancienne sur Mars

Cette concentration en sel aurait pu offrir un environnement propice à la survie de formes de vie microbienne. Selon les chercheurs, ces flaques salées auraient pu servir de refuge pour des micro-organismes extrêmophiles, capables de survivre dans des conditions difficiles, y compris dans des eaux hautement salines. Une fois l’eau totalement évaporée, les dépôts salins auraient pu emprisonner et conserver des traces de ces microbes.

En outre, le sel lui-même pourrait jouer un rôle de conservateur, permettant à des indices biologiques de subsister pendant des milliards d’années. Ces dépôts pourraient donc contenir des traces précieuses de la vie passée sur Mars, qui ont été préservées dans ces environnements salins hostiles.

La découverte du « smiley » et d’autres dépôts de sel s’inscrit dans un ensemble plus large de découvertes récentes, suggérant que Mars pourrait contenir beaucoup plus d’eau qu’on ne le pensait auparavant. En juin 2024, des astronomes ont annoncé avoir détecté d’énormes quantités de glace d’eau sur les sommets de certains des volcans les plus massifs de Mars, estimant à au moins 150 000 tonnes la quantité totale d’eau gelée présente sur la planète. Par ailleurs, un rover chinois découvre des structures sous la surface de Mars.

Mars Smiley
© ESA/TGO/CaSSIS

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Live Science

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